Résumé: Dans le tome 5 de Avant l’Incal, John Difool, après avoir subi une opération du cerveau qui le plonge dans l’amnésie et l’inconscience, oublie tout ce qu’il a pu apprendre en tant que détective privé de classe R. Tout ce qui suit n’est donc que le produit fantasmatique de son pauvre cerveau torturé. Dans Final Incal, il retrouve la mémoire et se souvient peu à peu de sa véritable histoire. L’opération qui devait effacer la réalité a finalement échoué. Les commanditaires de l’amnésie de John Difool tentent aussitôt de le supprimer. Mais il s’échappe et retrouve les restes de son robot éducateur, le fameux Kolbo V.
Pendant ce temps, l’univers est en proie à un nouveau péril : un mystérieux virus métallique. Il se propage dans la population, s’attaquant à tous les organismes vivants et faisant de nombreuses victimes (elles se dissolvent progressivement jusqu’à ne laisser pour seul résidu qu’un petit tas de fer noirci.) L’indispensable John Difool se retrouve à nouveau investi malgré lui d’une mission qui le dépasse : le voilà chargé de sauver une fois encore le monde. On ne se refait pas !
Voici une bd qui ne pourrait aucunement être qualifiée de fond de tiroir! Mon erreur : la découvrir aussi tardivement. Bien sûr, j'en avais longuement entendu parler car elle a donné lieu à tout un univers de science-fiction qui a certainement dû inspirer plus d'un cinéaste à commencer par Luc Besson et son 5ème élément. Et puis, c'est l'association entre deux grands maîtres de la bande dessinée à savoir Moebius et le contesté Jodorowsky. Pour un titre qui commence à dater, c'est du tout bon!
En effet, j'ai littéralement adoré les aventures de John Difool, ce minable détective de classe R surnommé JDF par ses amis. Il est entraîné malgré lui dans une histoire qui le dépasse totalement et qui l'amènera à être le sauveur de deux galaxies. Il est l'image même de l’antihéros voulant simplement vivre égoïstement.
L'Incal est une sorte de pyramide blanche possédant des pouvoirs extraordinaires convoités par de nombreuses factions : une secte de scientifique, un chef d'état dictateur, des extraterrestres venant d'une autre galaxie etc...
Il y a des personnages secondaires très intéressants ou marrants comme Deepo la mouette de béton ou encore Kill tête de chien. Le scénario n'est pas linéaire et se complique un petit peu à chaque tome mais garde une parfaite cohérence et lisibilité. Ce mélange de space-opéra est peut-être l'une des meilleures séries de science-fiction de la bd.
zemartinus
Le 04/06/2008 à 19:13:48
Ce qui marque tout d'abord dans cet album ce sont les dessin de José Omar
Ladrönn, un parfait inconnu (pour moi du moins) qui nous offre ici des
planches tout simplement époustouflantes, des illustrations grandioses, des
cases extrêmement travaillées. Jodorowsky de son côté foisonne d'idées et les
exploite à merveille. On retrouve le souffle épique qu'il sait si bien insuffler à
ses scenarii, sans oublier la touche bizaroïde qui lui est propre.
MAIS (parce qu'il y a toujours un "mais" avec les BD de Jodo depuis 15 ans)
force est de constater qu'au fil de la lecture l'album s'essouffle. Les dessins
eux-mêmes semblent un peu moins travaillés, moins précis, légèrement
grossiers (mais peut-être n'est-ce qu'une impression). Mais c'est surtout
Jodorowsky qui pèche en partant dans des délires assez difficiles à suivre,
sabordant ainsi lui-même les bases pourtant géniales de son propre album.
Espérons donc que la suite sera du même niveau de qualité que les 30-35
premières pages de cet album et ne devienne pas un gros bordel répétitif et
indigeste comme ce cher Jodorowsky nous en a déjà servit à la pelle.
shakya
Le 30/05/2008 à 22:57:56
Là il faut m'expliqur...
En 2000 j'ai acheté "Le Nouveau rêve", premier tome de "Après l'incal" (scenario de Jodo et dessin de Moebius). 8 ans que j'attend la suite et rien...
Aujourd'hui je me procure ce 1er tome de Final incal et Ho surpirse, c'est le même scénario à quelque nuance prêt...
Jodo m'a fait rêver dans le passé, mais il commence vraiment à nous prendre pour des c.... Depuis quelques années, il est clair qu'il est en manque d'inspiration et il nous recuit ses chef d'oeuvre (cf Le monde d' Alef Thau)...
Déçu et dégouté.
Tout de même un ppint positif: Les dessins et la couleur de Landrönn qui apporte une vrai renouveau dans ce "remake"...
Les années 80 de Jodo me manque...