Résumé: Depuis des siècles, Rain Jewlitt parvient à échapper aux assassins et aux chasseurs de primes qui souhaitent percer le secret de son immortalité. Machika, une jeune femme pleine de vie, s'est fait le serment de venger son grand-père, "Zol le faucheur", décédé dans cette quête. Mais sa rencontre avec Rain, tourmenté par le poids des siècles, va lui révéler que l'amour n'est pas toujours bien loin de la haine...
C
hasseuse de têtes, Machika a juré à son grand-père mourant de retrouver Rain Jewlitt, un immortel recherché depuis des siècles. Alors qu’elle a réussi à le capturer, une bande rivale lui enlève sa proie, mais l’adolescente volontaire ne tarde pas à la libérer. Rain, insaisissable, fausse compagnie à sa libératrice avant d’être à nouveau emprisonné et de la voir accourir pour l’aider. De ville en village, Machika et l’immortel ne cessent alors de se croiser et de se porter mutuellement secours, tandis que la jeune fille découvre peu à peu le tourment qui ronge cet homme accablé par une solitude vieille de plusieurs décennies. Ils ignorent que, dans l’ombre, un groupe entreprend d’éveiller des créatures endormies depuis six siècles…
Pour le premier tome d’Immortal Rain, Kaori Minami n’hésite pas à plonger d’emblée son lecteur dans l’action, avant de commencer à présenter les personnages et d’esquisser l’intrigue. Cette entrée en matière mouvementée donne immédiatement le ton d’une série aux accents fantastiques menée tambour battant. L’aventure et les péripéties multiples, voire répétées, ne manquent pas, et le récit passe d’une situation intense à l’autre sans vraiment permettre de souffler. Du moins jusqu’à la moitié de l’album. Par la suite, tout en continuant à multiplier les tribulations des héros, l’auteur introduit de nouveaux protagonistes aux intentions troubles qui viennent ajouter de l’épaisseur et une dose de mystère au propos. Le récit prend alors une tournure plus intéressante puisque cette faction touche, entre autres, à ce qui aurait rendu Rain immortel. Cependant, cette quasi-débauche d’évènements et d’éléments ne parvient pas à masquer le caractère un peu mièvre de certains passages et de quelques scènes un peu trop pleines de bons sentiments. Côté dessin, la patte de Kaori Ozaki, bien que d’une facture honorable, ne se détache guère du style habituel de ce genre de production. Il se contente d’accompagner l’histoire sans lui apporter le petit plus qui pourrait la faire mieux apprécier.
Se lisant facilement, Immortal Rain est de ces séries riches en action et rebondissements qui permettent de détendre un instant, mais ne déchaînent ni les passions ni un intérêt démesuré.