L
e professeur Mémé est une scientifique qui vit recluse sur son île et qui passe le plus clair de son temps enfermée dans son laboratoire. Ses expériences pour ramener un animal à la vie, une mouche pour débuter, ne sont guère concluantes. Un jour elle reçoit un message de son fils (qu’elle n’a pas vu depuis leur dernière dispute il y a quinze ans) lui annonçant qu’il lui envoie sa fille pour les vacances. - Comment ? une sale gamine dans mon labo ? Mais qu’est-ce qui lui a pris de m’envoyer sa fille comme ça sans prévenir ? Je suis une scientifique moi, pas une nounou…
A priori ces deux-là ne sont pas faites pour s’entendre. Mémé, c’est la fille ratée du docteur Frankenstein : toujours absorbée par ses travaux loufoques qui n’aboutissent qu’en catastrophes, elle vit dans un pays où le médecin est occupé à faire des tableaux de nouilles et où le policier ne peut pas répondre parce qu’il est au cabinet. Tine, c’est la gamine espiègle au bon cœur, mais qui n’a pas son pareil pour se fourrer dans des situations extravagantes et qui trouvera toujours un stratagème pour s’en sortir. Lisa Mandel, avec son imagination débordante, trouvera le moyen de les faire cohabiter, quitte à faire appel au Poupoulane ou autres hommes-fromages. L’auteure avait surpris son monde avec les gags loufoques d’Eddy Milveux et sa blatte magique, elle poursuit sa besogne avec cette série de petits épisodes de quelques pages savoureusement mis en images par le trait clair et imagé de Julien Hyppolite.
L’île du professeur Mémé est encore une réussite des éditions Milan jeunesse, précédemment découverte dans le regretté Capsule Cosmique, et qui comme toutes les publications de ce magazine ne sont pas strictement réservées aux enfants.