Résumé: Dirigée par un gouvernement d'extrême droite, la France se délecte du premier security show, Le Vétéran, dans lequel un policier indestructible nettoie les zones difficiles. Pendant ce temps, un labo ultra-secret tente de développer des super-héros à la française, futures vedettes d'un show télé. Mais aujourd'hui, Le Vétéran est dans la nature, tuant tous ceux qu'il rencontre.
D
ans une France dirigée par l'extrème-droite, les reality shows se sont imposés dans les médias avec une échelle d'acceptabilité des téléspectateurs en constante augmentation. L'attente de super héros dont les actes peuvent être diffusés en direct est croissante, impliquant un développement exponentiel des manipulations génétiques. Les dérives sont nombreuses : femme-requin, homme invisible, homme-loup, etc. C'est dans ce contexte que l'équipe scientifique du Professeur Januz Tardowski travaille dans le plus grand secret. L'attente de résultats probants devient urgente lorsque "Le Vétéran", la star du moment, pète les plombs en direct et massacre femmes, enfants et policiers. Les évènements se précipitent lorsqu'une présence mystérieuse est détectée au sein même de l'équipe scientifique. La situation va vite devenir critique.
Deuxième épisode attendu par les impatients savamment tenus en haleine par Gabella et Emem, Crescendo commence à lever le voile sur le mystère qui entoure les créatures de Januz Tardowski. Début d'explications seulement, car si les évènements se bousculent, le brouillard reste encore bien épais. Les deux histoires parallèles se croisent enfin, la disparition de Januz est éclaircie et les expériences ne cessent de dérailler. La fin est loin d'être entrevue, même si elle est annoncée au prochain tome, et le tandem télé réalité/bioéthique reste encore hétérogène.
Néanmoins l'énergie est bien présente, sans doute relayée par le dessin nerveux et réaliste de Emem. Les déboires du Vétéran associés aux traumatismes ressentis par les "expérimentés" ressortent comme des facteurs supplémentaires d'intéret. Poussé par la soif de connaître les origines et l'issue du récit, le lecteur devient avide, preuve d'une qualité certaine. Le sujet n'en est pas moins dérangeant car si proche et effrayant de notre future réalité. A l'image d'un Fred Duval, Gabella parvient à captiver par sa capacité à décrire un avenir possible d'une humanité qui court à sa perte.
Dérangeant, effrayant et attrayant. Une bonne surprise qui monte en puissance.
>> Chronique du Tome 1 "Pour toi, public"
Les avis
Christophe C.
Le 12/02/2007 à 12:22:31
Globalement c'est un bon album. L'intrigue évolue rapidement, on a pas mal de réponses à nos questions et les personnages évoluent de manière rapide. Tous ces évènements aboutissent à une fin où le suspense est très présent.