Résumé: Des virements réguliers transitent entre la banque du Vatican, l'IOR (l'instituto per le Opere Religiose) et un compte d'un ancien officier SS nommé Reitmann à la Jamaïque. Le responsable de cette banque vaticane étant un citoyen américain, il n'en fallait pas plus pour que l'IRS s'intéresse à ces transactions. Ce que va découvrir Larry B. Max à la Jamaïque l'étonne, car il découvre que l'argent est régulièrement prélevé sur ce compte que tout le monde pensait être fictif. Et en enquêtant sur le détenteur de ce compte, il va plonger dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale.
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ans le cadre d’une enquête de l’IR$ sur Monseigneur Markus Scailes, citoyen américain et directeur de la banque du Vatican, l'IOR (l'Instituto per le Opere Religiose), Larry B. Max se rend en Jamaïque. Un ancien officier SS nommé Reittmann s’avère y être le mystérieux bénéficiaire de virements réguliers en provenance de la banque vaticane. En tentant de percer le mystère de ces versements occultes, l’agent du fisc américain spécialisé dans les fraudes de grande envergure va plonger dans les dessous de la seconde guerre mondiale.
Après avoir abordé le détournement des fonds placés en Suisse par les juifs à l’aube de la guerre lors du premier diptyque, Stephen Desberg renoue avec la toile de fond nazie de La stratégie Hagen en construisant ce nouveau récit sur la relation controversée entre l’Église catholique et le Troisième Reich. Utilisant l'absence de dénonciation officielle de l’Holocauste par Pie XII, ces Liaisons romaines voguent sur un thème délicat, tout en exploitant habilement la face cachée de l'église.
De plus, le scénariste s’autorise un léger cross-over avec son autre série à succès, Le Scorpion. Ayant balancé dans le vide les parchemins tant convoités par Armando Catalano lors du sixième tome dédié à la quête de la croix de l'apôtre Pierre, Desberg va astucieusement recycler ce passage afin d’introduire une piste ésotérique à son thriller financier.
Par contre, après avoir exploité le personnage de Gloria pendant quatre tomes afin d’humaniser un héros beaucoup trop froid à la base, ce filon semble maintenant épuisé. Réduisant à nouveau la vie privée de son héros à une relation téléphonique, ce neuvième volet (initialement baptisé L’erreur S437) va même placer son fleuron du fisc un peu moins en avant que d’habitude.
Malgré un début d’histoire plutôt hasardeux (avec une entrée en scène plus proche de la voyance et du ridicule que des capacités du super-agent à détailler la personnalité d’une personne sur base de sa déclaration fiscale), au fil d’allers-retours d’une soixantaine d’années bien placés, le scénario va finir par captiver. Des voyages dans le temps traités de manière différente au niveau graphique, à l’aide d’un style moins lisse. Le dessin de Bernard Vrancken a d’ailleurs gagné en souplesse depuis les premiers tomes sans pour autant exceller dans le mouvement, et souffre ici de la comparaison avec Enrico Marini, imposée par cette revisite du château de Saint Sérac sur les traces d’il Scorpione.
Misant sur le jusqu’auboutisme coutumier d’un M. Max peu enclin à aller se dorloter dans les bras d’une Kate Absynth de retour aux avant-postes de la scène hollywoodienne, l’Eglise devrait continuer à trembler lors du dixième album, La Loge des Assassins.
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Les avis
cachou
Le 27/02/2008 à 17:29:04
Plus on avance dans la série et plus on connait mieux le passé de Larry qui est très secret et sa relation avec gloria alias Kate Absynthe.
Le dessin est mieux qu'au début et les couleurs plus claires se qui permet de mieux apprecier la lecture.
Quant à l'histoire, ele est toujours interessante et on à hate de savoir la suite.
madlosa
Le 08/05/2007 à 11:43:04
Ce tome 9 est une réussite. Les rapports troubles entre l'église et le nazisme, servent de toile de fond à cette enquête sur le blanchiment d'argent. L'approche est captivante et les personnages très crédibles. Ce premier opus laisse augurer d'un dénouement à la romaine, tambour battant !