Résumé: Halloween a toujours été et sera toujours centré autour d'une chose...
Les bonbons. Toutefois, certains garnements machiavéliques développent de biens vilains tours q'ils n'obtiennent pas les bonbons qu'ils souhaitaient. Quand ces diablotins ne reçoivent qu'une malheureuse pomme à la première maison, puis une maigre sélection de bonbons, ils fomentent une vengeance mortelle envers la vieille dame qui donne ces fruits. Découvrez les aventures d'un groupe de garnements particulièrement dérangés développant leur macabre sens de l'humour en cette nuit d'Halloween.
C
e soir, c’est Halloween. Et Finch et ses amis sont bien décidés à en profiter un maximum. Malheureusement, leur tournée des maisons débute mal : la première petite vieille du voisinage leur refile des pommes… Autant dire de la camelote. Pour conjurer le mauvais présage (auront-ils droit à des saletés de fruits toute la nuit ?), ils envoient une de leurs connaissances, un drôle de gamin qui ne vient que les 31 octobre dans leur quartier, à la porte suivante. Pendant ce temps, la petite sœur de Finch, trimballant partout sa collection de dents arrachées à tous les cadavres qui lui tombent sous la main, découvre un couple fricotant dans les fourrées. Elle s’enfuit avec le soutien-gorge hors norme de la demoiselle… S’ensuit une course poursuite aussi déjantée que sanguinolente, pour une Fête des Morts hors du commun.
I Luv Halloween est le second titre publié au sein de la collection Tengai, conçue conjointement par Akileos et Legends, après l’inénarrable Dragon Fall. Éditée par Tokyo Pop aux Etats-Unis, cette série courte (3 volumes) mélange de nombreuses influences…
Clairement marqué par des auteurs comme Jhonen Vasquez (Squee !, Johnny The Homicidal Maniac) ou Roman Dirge (Lenore), Benjamin Roman développe un style oscillant entre le cartoon enfantin et le grotesque le plus dérangeant. L’aspect super-déformé de la plupart de ses personnages provient certainement, lui, de la culture nipponne, et achève de faire apprécier (ou détester) son style bien particulier. L’influence de Tokyo Pop, spécialisé dans le manga, est perceptible sur le plan graphique (noir et blanc), mais aussi narratif (forte pagination, peu de cases par planches).
Keith Giffen, de son côté, propose une aventure macabre et délirante, sorte de conte de Halloween sous acide. Malheureusement, si le concept original est sympathique (des enfants cyniques et morbides qui se vengent de tout et de rien, sans la moindre barrière morale), l’histoire est plutôt mollassonne, et donne la furieuse impression d’un auteur qui ne sait pas trop comment accomoder le synopsis qu’il a entre les mains.
Au final, l'impression demeure d'être passé tout près d'une bonne surprise, intéressante a priori mais décevante après lecture. Restent l’ambiance et le graphisme, plutôt réussis.