Résumé: Avec Hurlevent, les auteurs abordent l'heroic fantasy en l'adossant à une esthétique Renaissance puissante pour y situer la plus fantastique épreuve à laquelle une société peut se trouver confrontée... Dans l'Hélios, Alceste de Hurlevent accompagne le duc de Batz, sa fille et les survivants de leur expédition de chasse dans une course vers la citadelle des Bannis, pour gagner les hautes terres. Les phénomènes issus des éruptions de lave se multiplient et génèrent monstres et guerriers. Les enfants du magma cheminent, à la vitesse d'une coulée de lave vers leur destin vengeur...
B
ien sûr « l'or bleu » continue d'être au centre des préoccupations. Mais, et plus inquiétant encore, c'est cette espèce de magma qui se répand et avance inexorablement sur le territoire de l'Hélios qui suscite la peur. Ce phénomène volcanique particulièrement étrange qui abrite de drôles de créatures détruit tout ce qu'il rencontre sur son passage. Contraint comme tous à l'exode, Halceste de Hurlevent à compris qu'il avait tout à gagner en restant au chevet du superintendant de Batz. Les Hautes terres ainsi que le trône de William le Calme ne sont plus très loin, et sa liberté aussi.
Les Enfants du magma, deuxième volet de cette trilogie, entre désormais dans une dimension fantastique. Fred Duval ajoute à sa composition initiale, qui se voulait jusqu'à présent rationnelle, cette touche de surnaturel qui parvient à donner du « peps » à son récit, le rendant plus attractif qu'au préalable. La fusion entre les deux composantes est progressive et facilite à la fois son acceptation et surtout, sa compréhension. De même, les corrélations entre les protagonistes et leurs intérêts respectifs sont ponctuellement dévoilés permettant à l'histoire d'épaissir son mystère tout en commençant à répondre à certaines interrogations. Le suspense grandit, les petites idées issues de l'imaginaire et parsemées ici et là séduisent, offrant d'autres perspectives auxquelles le lecteur du premier tome ne s'attendait pas. Si le dessin n'a pas gagné en précision, notamment sur les scènes d'affrontements ainsi que sur les arrière-plans, en revanche, les couleurs de Jérôme Maffre sont plus claires et contribuent ainsi à une meilleure lisibilité.
Devenue dense et moins convenue que son entrée en matière, la suite des aventures de Hurlevent ouvre une fenêtre particulièrement intéressante.