Résumé: Takemoto et Morita aiment Hagumi mais sont maladroits. Quant à Mayama et Yamada, ils ne sont jamais sur la même longueur d'onde. Au fil de leurs mésaventures, tous font l'apprentissage de la vie adulte.
M
orita, Takemoto et Mayama sont étudiants à l’université des Beaux Arts et vivent dans une même pension. Morita qui refait une 6ème année a un aspect négligé, se montre facétieux mais a du succès auprès des filles. Gentil garçon serviable, Takemoto commence la fac et ne sait pas encore dans quelle matière se spécialiser. Sérieux, Mayama termine ses études et a travaillé en parallèle auprès de Rika, architecte dont il est amoureux au grand désespoir de la tempétueuse Yamada. L’arrivée de la douce, mignonne et talentueuse Hagumi Hanamoto, nièce d’un de leurs professeurs, bouleverse leur quotidien et fait battre les cœurs de Morita et Takemoto.
Dans les deux premiers tomes de Honey and Clover, Umino Chica amorce l’histoire d’une bande d’étudiants passant de l’adolescence à l’âge adulte, découvrant la richesse des relations humaines, les émois amoureux et les petits tracas de la vie.
Le ton est empli de douceur, tout en étant plein de justesse, empreint de poésie et non dénué d’un humour gentillet qui se révèle souvent lorsque les bêtises de Morita sont mises en scène. L’intrigue semble assez mince car aucun véritable enjeu n'apparaît et ce, malgré un double triangle amoureux qui pourrait pimenter l’ensemble. Tout se déroule comme une succession de moments forts survenus durant l’année universitaire et regardés par les yeux de l’un ou l’autre des protagonistes, mais de façon décalée, presque déconnectée. Au demeurant, on peut discerner une évolution – sans heurt, quasiment naturelle - des liens entre les personnages et de l’approche du quotidien par chacun au cours des deux albums. Le départ du professeur Hanamoto amorce une sorte de tournant puisqu’il permet à Hagumi, jusque là surprotégée, d’expérimenter ce qu’est l’indépendance.
Le dessin est à l’image du récit : délicat, léger et pourtant expressif. Le trait en est quelquefois légèrement flouté, donnant l’impression d’un reflet trouble ou d’un vieux souvenir. Une certaine maturité se dégage du graphisme qui transmet bien les émotions et verse parfois dans le très simplifié pour certains effets exagérés.
Semblable à une chronique intimiste, Honey and clover est une lecture agréable et fraîche qu'on goûte avec plaisir. A savourer doucement en attendant la suite.