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hiyo Uno, introvertie, gaffeuse et peu gâtée par la nature, est amoureuse de Shin Tsubaki, beau gosse imbu de lui-même qui la traite avec mépris. Quand un alien débarque et prend possession de l’arrogant lycéen, les choses basculent. Shincheri, ainsi que le nomme Chiyo, est tout le contraire de Tsubaki et est follement épris de la jeune fille. Mais la cohabitation de deux êtres dans le même corps n’est pas de tout repos.
Honey Bunny fait partie de ces shojo mangas qui s’avèrent rapidement ennuyeux en raison d’une histoire trop classique et manquant de saveur. L’éternelle romance lycéenne et le non moins habituel triangle amoureux peinent à y être enjolivés et relevés par le principe du « Dr Jekyll et Mister Hyde ». Si la possession d’un même corps par son véritable possesseur et un alien pourrait donner lieu à d’infinies situations cocasses, elle fait malheureusement long feu et ne parvient pas à éveiller l’intérêt du lecteur dans ce premier volume. Le déroulement des évènements est assez poussif et, malgré un humour certain, l’ambiance générale en pâtit rapidement. Le graphisme de Ryo Ikuemi chasse cependant un peu la morosité de l’ensemble. Rappelant celui de Anno Moyoko (Happy Mania, In the clothes named fat), il trace des tronches expressives, assez éloignées des jolis minois généralement d’usage dans le genre.