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in du XXIe siècle, Liam Kobayashi est muté dans un des avant-postes de l’exploration spatiale terrienne. Il s’était engagé dans l’U.N. Army pour s’éloigner de ses échecs professionnels et personnels, de sa vie. Au cours d’une mission de secours, Liam et son unité sont projetés dans le temps et l’espace et se retrouvent sur une étrange planète. Outre les problèmes de survie immédiate, pour la première fois, des humains vont être en contact avec une forme de vie intelligente extra-terrestre.
Malgré un emballage graphique aussi ambitieux que maîtrisé, Home manque particulièrement d’originalité. La trame générale reprend les poncifs du genre sans aucun décalage ou nouvel angle d’approche. Malgré tous ses efforts pour semer des pistes, Oscar Herrero ne parvient pas à sortir des sentiers battus. L’utilisation à répétition des flashbacks rend la lecture plutôt fastidieuse tant les nouveaux éléments présentés modifient la perception qu’on a du héros. Les personnages secondaires, qui apportent souvent de la vie à ce genre de récit, sont particulièrement peu définis et sans relief.
Raùl Arnàiz, dont Home est le premier album, vient du monde de l’animation et possède un bon coup de crayon. Son découpage est très cinématographique, il joue facilement avec les cadrages au gré des pages. L’utilisation de la technique du story-board pour découper les actions rend la lecture très vivante. En matière de couleurs, le résultat est plus mitigé. Arnàiz fait étalage de son habileté technique mais si les effets de lumière (reflets, ombrage, jeu sur la profondeur de champ) sont vraiment maîtrisés, leurs multiplications alourdissent malheureusement le rendu général.
Ce premier tome n’est pas inintéressant en soi, il s’y passe beaucoup de choses et de nombreuses pistes sont ouvertes pour la suite. Malheureusement, aussi bien au niveau de l’intrigue que des personnages, il y règne une impression de déjà-vu.