L
a civilisation moderne a-t-elle commencée en Mésopotamie il y a près de 6000 ans?
En 2001 près du Détroit d'Hormuz, des fouilles indiquent qu'elle serait née quelques siècles avant en Iran. En ce lieu résideraient les origines de toutes les époques, les religions, les guerres et les croyances qui survivent au temps. Quel cataclysme vieux de 7500 ans a pu effacer toute cette époque de la mémoire des hommes ?
Holy Wars s'inspire et rappelle beaucoup de choses dans sa forme comme dans son histoire. Premièrement, il crée autour d'une légende un univers d'héroic-fantasy, accompagné de nombreux textes rappelant quelles sont les bases du monde illustré. D'un autre côté il se sert d'éléments fantastiques classiques pour mieux imager ce monde.
La mise en forme de l'ensemble fait écho à Red Eyes pour la manière dont l'auteur décrit à côté du récit en lui même l'univers sous toutes ses coutures, mais ici inspiré par de véritables ouvrages. Le genre fait plutôt penser à Bastard, avec les anges et démons aidés de mystérieuses créatures. Côté immersion, les batailles où interviennent les dragons font immédiatement penser au jeu Drakengard(sorti sur Playstation 2 pour les connaisseurs) avec les attaques en vol plané sur des centaines de soldats ennemis.
Malheureusement le mélange ne donne pas forcément un manga intéressant, puisque le trop plein d'informations écrites ennuie, les personnages n'ont guère de charisme et les duels ne resteront pas dans les annales. Si le concept et l'histoire s'avérent originaux, l'ensemble paraît au final trop lourd à digérer.
Le dessin fait plutôt penser aux productions américaines. Les détails sont grossiers et les mouvements sont illustrés par un trop grand nombre de lignes parallèles qui surchargent l'effet escompté. Il aurait été préférable de moins documenter le récit et de soigner un peu plus le coup de crayon.
Holy Wars cherche à faire mieux que les shonen habituels, après lecture la déception n'en est que plus grande.