Info édition : Noté - première édition - un dossier Backstage de 20 pages en fin d'album.
Résumé: Hollywoodland : c'était l'enseigne qui trônait, il y a cent ans, en haut des collines surplombant Los Angeles, avant que le suffixe « Land » ne disparaissent. Des années qui virent la transformation d'une ville née en plein désert dans la Mecque du cinéma. Une Babylone en carton-pâte et ses décors magnifiques où se dissimulent toute la mesquinerie dont l'homme est capable. Dans une Amérique juste sortie de la première guerre mondiale, Hollywoodland est l'histoire de deux frères on ne peut plus différents, de leurs passions et de leurs désillusions. Ils ne le savent pas encore, mais le destin a déjà écrit pour eux des paroles de mort.
Plus de 250 pages d'intrigues policières dans le milieu d'Hollywood après 1918, au début du cinéma. La pègre qui infiltre le cinéma, les policiers véreux, les starlettes, les producteurs, les hommes de main tout ce beau monde est l'envers du décor de rêves. L'intrigue est rondement menée même si 80 pages avant la fin (l'album en fait 260) on a tout compris du dénouement.
Bien sur les références au cinéma abondent (Louise Brooks au premier rang, Valantino).
Tout cela est très efficace le scénario, le dessin, le découpage de l'histoire.
Cependant dans la même veine j'avais préféré "Fondu au noir" de Ed Brubaker, plus fouillé, plus noir et dont le dessin était plus soigné. Sur ce dernier point, Hollywoodland a en fin une vingtaine de pages d'esquisses graphiques qui sont remarquables et bien meilleures que la moyenne des planches de cet album.