Il s'agit de 3 histoires plutôt indépendantes qui se passent dans un même monde un peu dégénéré, 3 histoires qui essaient d'en montrer l'absurdité, que ce soit au sujet d'une maladie mystérieuse, d'une guerre absurde ou de racisme...
Ce n'est pas sans rappeler SOS bonheur bien qu'ici le scénario soit nettement moins provocateur et beaucoup plus au second degré. Ce qui y fait penser, c'est aussi que les 3 histoires se rejoignent puisque les différents personnages se croisent au final dans un même village.
On s'attend alors à avoir une dernière histoire, comme dans SOS bonheur, pour conclure le tout et mélanger tous les protagonistes mais il n'en est rien, et je dois dire que c'est frustrant ! On suit ces 3 histoires sans savoir trop ou on va et les conclusions de chacune d'elle laissent en suspend quelques questions qui ne trouvent pas de réponses ; il y a un goût d'inachevé quand on arrive à la fin de ces 3 volumes et ce n'est pas cet épilogue de quelques pages a la fin qui vient nous satisfaire...
Parlons maintenant du dessin : en ce qui concerne le tome 1, très différent des 2 autres, je n'ai pas aimé. Que ce soit le dessin ou les couleurs, je n'ai vraiment pas accroché.
Ensuite, les 2ème et 3ème tomes sont des merveilles. Les couleurs sont magnifiques et les décors de toutes leurs scènes sont somptueux. Il y a juste une chose qui me gène un peu chez Mazan, c'est que je n'aime pas trop la façon dont il fait les humains. D'ailleurs dans "Dans le cochon tout est bon", il n'y a pratiquement que des dessins d'humain et très peu de décors et je n'avais du coup pas énormément accroché avec les dessins.
Dans "l'hivers d'un monde", ce fut pour moi une très bonne surprise de voir ce dont Mazan était capable. J'ai été émerveillé.
Pour conclure, je dirais que cette lecture m'a fait plaisir même s'il m'en est resté un goût d'inachevé et que ce plaisir est en grande partie du à des dessins particulièrement réussis.