Info édition : The Island (2005) #1-2 et Hellboy: The Third Wish (2002) #1-2. En fin de recueil, 8 planches sans texte et 7 planches de crayonnés des premières versions de The Island (à noter que les 8 premières planches ont été encrées et mises en couleurs pour la parution du TPB Hellboy: Strange Places publié en 2006), 4 pages de croquis et une galerie d'illustrations de Mike Mignola, Cleet Boris, Philippe Buchet, Ullcer, Paul Cauuet, Alain Henriet, Alfred, Huang Jia Weï, Bruno Bessadi, Emem et Virginie Augustin. Mention "Première édition".
H
ellboy, démon invoqué par les nazis durant la seconde guerre mondiale et élevé par les alliés, a récemment quitté le bureau du B.P.R.D. (Bureau de Défense et de Recherche sur le Paranormal). Vaincu par une malédiction qui le retient au fond des mers lors d'un voyage en Afrique, le fulminant démon se trouve confronté aux fantômes de son passé.
La balade est presque terminée, Hellboy voyage vers ses origines et peut être son destin. Peut-on en déduire que Mike Mignola est sur le point d’en finir avec son héros ? Est-il fatigué ? Préfère-t-il faire évoluer l’entourage d’Hellboy (B.P.R.D, Histoires Bizarres et Hellboy Junior) ? L’information sera connue de l’autre coté de l’Atlantique bien avant la parution en VF du ou des prochain(s) album(s). En attendant, suivons la bête rouge dans son périple intérieur.
Ce troisième souhait, qui réunit en fait deux récits complémentaires (le titre éponyme et The Island), est assurément plus mystique et psychologique que les précédents. Hellboy est maintenant seul dans sa quête de la vérité et se retrouve face à ses démons qu’il combat avec moins d’ardeur, résigné à les écouter se raconter. Certains passages s’en trouvent alourdis par des monologues qui peuvent paraître obscurs. Le monde des ombres étant ainsi fait, résignons-nous également car ces passages donnent corps à un univers qui fait froid dans le dos par son réalisme. Un brin d’imagination est néanmoins nécessaire, ce qui a l’art de rassurer lorsque le livre est refermé.
Mignola impressionne par la maîtrise d'un trait réaliste et ciselé, parfaitement adpaté à l'univers d'ombres ou évolue sa créature. Les adpètes des ténèbres et autres diableries aprécieront. De nombreux auteurs sont également sous le charme. Pas question d’en douter une seule seconde lorsque l’on voit la galerie habituelle de portraits (d’hommages ?) en fin d’album. Et pour confirmer son talent, 11 pages de crayonnés offrent une vue assez complète de ses capacités, ce que l’on avait déjà pu apercevoir avec la version N&B parue il y a plus d’un an. Version qui ne contenait qu'une partie seulement du récit présenté ici.
Moins d’action pour ce tome qui confirme la qualité d’une série et d’un auteur à part dans le monde du comics.
J'ai eu la chance de trouver une EO de la version limitée noir et blanc de cet album.
C'est juste remarquable coté dessin et ésotérique à souhait coté dialogues et scénario.
Mignola est décidément un génie de la BD.