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ayate Ayasaki n’a vraiment pas de chance. Alors qu’il enchaîne les petits boulots, ses parents, accros au jeu, n’ont de cesse de s’endetter. Pire, pour solder leur ardoise d’un million cinq cent mille yens, ils vendent les organes de leurs fils à un gang de yakuzas. Fuyant les mafiosi et n’ayant pas un sou en poche, il décide d’enlever une fillette rencontrée dans un parc pour rembourser la dette dont il a hérité. Mais deux affreux le doublent et Hayate secourt finalement Nagi qui, ravie et éprise, le nomme majordome après avoir payé les yakuzas. Entre les caprices de sa jeune patronne, les arrivées tonitruantes de ses amies, les bêtises du tigre Tama et les tests de Klaus, le maître d’hôtel, le quotidien du jeune homme devient alors des plus mouvementés…
S’inscrivant dans le registre de la comédie romantique, Hayate, the combat butler joue allégrement dans la cour du burlesque à tout va. Du style narratif un brin puéril à la multiplication de situations improbables, voire grotesques, l’histoire se veut amusante, et l’est quelquefois. Cependant, le plus souvent, la niaiserie l’emporte et le lecteur doit se retenir de bailler ou d’en retourner une bien sentie à la godiche qu’est le héros ou à la fille à papa qu’est Nagi. Les allusions à des mangas, animés ou jeux vidéos peuvent, à la rigueur, fournir une distraction appréciable aux plus férus, mais risquent de passer complètement au-dessus d’un public moins connaisseur. Restent quelques personnages secondaires attachants qui, comme Maria, relèvent un peu le niveau. Enfin, côté graphisme, si le trait de Kenjiro Hata n’est pas déplaisant, il ne se démarque néanmoins nullement des productions habituelles et pâtit dans les scènes d’action d’une moins bonne lisibilité.
Totalement accessoire, Hayate, the combat butler sera réservé aux seuls amateurs.