Résumé: Fondés en 1955 et recrutés massivement pour combattre le FLN, les supplétifs musulmans héritent d’une longue tradition de service des autochtones dans l’armée française. Mais fait significatif de l’époque, l’un des 1ers recruteurs des harkis est le FLN lui-même qui massacre impitoyablement tous ceux qui ne veulent pas rejoindre les katibas. Connaissant parfaitement le terrain et les hommes, les harkis s’avèrent indispensables dans la contre-guérilla qui sévit en Algérie en ces années. Mais l’ombre de l’incertitude plane sur leur avenir après la guerre : on leur promet une part importante dans la nouvelle Algérie pacifiée… Quand les négociations d’Évian commencent, les pieds noirs sont déjà bien différenciés des harkis. Pour le malheur de ces derniers ! Ils sont en effet considérés comme des traîtres par les nouveaux arrivants au pouvoir qui sont les anciens rebelles qu’ils avaient combattus. En effet, en 1962, leurs exécutions commencent, sous les yeux de l’Armée française qui n’intervient pas.
Par peur des représailles, les harkis veulent se réfugier en France. Mais très peu réussissent à partir ; Ceux qui restent sont discriminés et, pour la plupart, assassinés par leurs compatriotes. De son côté, le gouvernement français s’oppose à toute initiative personnelle des officiers qui tentent rapatrier leurs soldats en France. Ceux qui débarquent en métropole malgré cela sont parqués avec leurs familles dans des camps.
Leur réhabilitation dans la politique française a prit du temps mais ils sont aujourd’hui reconnus et hommage est rendu à leur sacrifice. Cette BD participe à honorer la mémoire de ces soldats abandonnés par la France après l'indépendance de l'Algérie.