L
a folle course de kart entamée dans les dernières pages de l'opus précédent s'achève en début de récit avec la terrible révélation de madame Komiya portant sur la réelle paternité de ses enfants. Un coup de massue pour son mari, qui n'est pas au bout de ses surprises dans cette lutte à mort pour quitter Happy land.
Shingo Honda termine ce récit en jouant en terrain connu et maitrisé de bout en bout. La famille étant le thème central de cette histoire, il s'amuse à en percer les secrets, qu'ils soient petits ou destructeurs. Derrière l'image lisse et socialement acceptable, la cellule familiale bien normée en prend plein la figure dans cette intrigue, au sens propre comme au sens figuré. L'auteur joue avec les nerfs des lecteurs dans un survival qui n'épargne aucun des personnages. La fin n'a rien de surprenant mais conclut correctement cette série.
Concernant les dessins, le trait vif apporte une physionomie appréciable aux protagonistes et renforce l'aspect gore des scènes de massacres lors des jeux du parc. Ces dernières bénéficient d'une esthétique léchée et d'un dynamisme efficace pour capter l'attention.
Il est vraiment regrettable que la présente édition comporte des soucis d'impressions donnant un effet flou à certaines cases et bulles. Comme sur le tome précédent, ce dédoublement occasionne des bavures sur les sombres qui gênent la lecture.
Happy land est un manga type du genre horreur / survie, il en possède tous les codes. Le format en deux volume évite des longueurs et contribue à créer un rythme haletant à l'histoire. Néanmoins, les jeunes lecteurs devront attendre quelques années avant de le lire.