Le 28/05/2012 à 16:22:56
Bien sûr, au dixième volume, il est impossible de ne pas se dire qu'on a désormais vu et revu tout cela : les manipulations perverses de Choko, l'innocence vaguement irritante d'Umino, l'indécision frôlant l'impuissance de Sanpaï, l'amour impossible de Kiku... Non, Urasawa ne fait progresser en rien ni son intrigue ni ses personnages, un peu figés dans ces stéréotypes niais qui font à la fois la limite et le charme de ce manga "pour adolescentes"... Pourtant, il y a aussi dans ces pages, qui se dévorent quand même avec frénésie, nombre de raisons de se réjouir, et d'apprécier la finesse de l'Art d'Urasawa : la complexité croissante du personnage de Sakurada, la petite frappe qui s'est découvert un coeur ; dans le même registre, la fêlure de plus en plus visible du personnage bouffon du coach ; et, "urasawaïenne" en diable, la relation entre Kiku et la vieille dame de son quartier, moment magique qui nous récompense de notre fidélité.BDGest 2014 - Tous droits réservés