Info édition : Noté "Première édition".
Supplément de 11 pages (croquis de travail et présentation des personnages).
Résumé: Édition française de l'adaptation bande dessinée basée sur le roman classique de H.G. Wells La guerre des mondes. En Angleterre à la fin du 19e siècle dans la petite ville de Horsell près de Woking (une banlieue de Londres), un étrange cylindre en métal tombe du ciel. Le philosophe Robert est témoin de la façon dont des habitants extraterrestres émergent de Mars et détruisent tout ce qui se trouve sur leur chemin. L'armée blindée de la puissance coloniale la plus puissante du monde n'a aucune chance contre les rayons de chaleur et le gaz toxique des assaillants, qui traverseront bientôt le pays dans des machines tripodes et forceront les gens à fuir. Dans le chaos de l'effondrement de l'ordre mondial, Robert essaye de retrouver sa femme Emma. Mais le pays est déjà occupé par les Martiens, la route de Londres est dangereuse et les compagnons de Robert laissent du courage - et de l'esprit… H.G. Wells a écrit «La guerre des mondes» comme une allusion à la politique coloniale de son pays d'origine: comment se sentirait-il - comme l'asservisseur des autres nations - d'être soudainement vaincu par un conquérant? L'idée était complètement immense et nouvelle pour l'époque, et est suit à l'extrême dans les idées utopiques de Wells qu'ici, où les supérieurs sont les habitants de la planète Mars et apportent avec eux leur technologie fantastique mais mortelle. Une histoire sur l'impuissance que l'on éprouve à ce jour et un commentaire intemporel sur l'insensé de la guerre.
Ce n'est de loin pas la première version de la guerre des Mondes que je lis. Ce que je retiens, c'est que c'est sans doute la version qui se rapproche le plus du récit original de l’œuvre de H.G. Wells qui l'a publié en 1898.
Ainsi, l'action se passe au début du XXème siècle dans l'Angleterre victorienne. On est très loin de la version cinématographique de Spielberg bien que la trame soit la même.
Les tripodes veulent exterminer tous les habitants. C'est la guerre avec son lot de morts et de destruction face à une population qui a été bien incrédule au départ. La fin du récit reste également fidèle à la conclusion du roman. On sait que les bactéries jouent un très grand rôle.
J'ai beaucoup aimé le dessin dans un style semi-réaliste. Il est précis avec des décors absolument extraordinaire. On contemple véritablement les planches. C'est du très beau travail graphique.
L'histoire se divise en deux où l'on va suivre les aventures non seulement du héros Robert mais également de son frère Henry. Concernant ce dernier, on ne sait pas s'il est bien parvenu à s'enfuir grâce au bateau. Cela m'a un peu troublé de ne pas vraiment savoir. L'interprétation sur son sort demeure de mise.
L'auteur a fait d'énormes recherches sur ce roman et son auteur. Tout son travail sera expliqué en fin d'album dans un dossier consacré.
Lorsque j'étais adolescent, cette œuvre était parmi mes préférées avec « la machine à explorer le temps » publiée en 1895. C'est un auteur qui était un véritable visionnaire. Aussi, cette lecture sobre et efficace m'a réellement passionné et peut passionner bien entendu d'autres lecteurs.