Résumé: Dans un futur proche, quelque part en Suisse.
Une maladie décime l’homme inexorablement. D’abord des taches apparaissent, et puis bientôt, sans espoir de guérison, c’est la fin. Les villes sont quadrillées, les sorties et déplacements réglementés. Suite à un drame encore frais, Marc, pour fuir un quotidien étouffant, décide de partir à la montagne, dans le vain espoir d’y trouver un peu de tranquillité, pour faire le point. Il sera vite rejoint, contre sa volonté, par Emma, avec laquelle il partage un lourd secret… Et c’est là, en haut des cimes, au milieu des arbres et d’une nature préservée mais de plus en plus inquiétante, que la vérité, sordide, va éclater…
Faux récit de science fiction, mais vrai questionnement sur le rapport entre l’homme et la nature, ainsi que sur la perte d’un être cher, La Gröcha pose des questions qui dérangent : comment vivre quand on est amputé d’une partie de soi-même ? Comment continuer à vivre quand on a commis l’irréparable ? Et si la maladie qui gangrène la Terre, c’était l’homme ?
La gröcha est une bd désespérément noire quant à l'avenir de l'humanité. Sa couverture un peu rose bonbon n'est pas le meilleur choix pour refléter un contenu plutôt grave. Nous avons une famille qui a perdu leur petite fille victime d'une épidémie qui touche notre pays. C'est dans ce contexte un peu schizophrène que va évoluer notre couple en déshérence après la perte de cet être cher.
Je n'ai pas ressenti l'intensité de la dramaturgie de ce récit sans doute lié au fait qu'on n'arrive pas à s'attacher à ce couple qui se déchire violemment. La fin de cette histoire est sans appel et d'une noirceur qui peut terrifier. Le cadre était sans doute intéressant et à développer un peu plus or on va se concentrer sur l'intimité des personnages. Du coup, on perd de vue la portée universelle du rapport entre l'homme et la nature. Une oeuvre pas totalement aboutie mais qui demeure tout de même intéressante.
Lartenbulles
Le 07/09/2012 à 12:19:11
Après seulement quelques pages lues, vous avez déjà la sensation d’avoir entre les mains une BD particulière, une de celle qui ont ce petit quelque chose en plus qui font les grands albums. Mais vous sentez aussi que son écriture subtile ne révèlera pas toute sa profondeur dès première lecture et vous imaginez déjà le plaisir que vous aurez à le relire.