Le 19/03/2017 à 13:28:20
J’ai feuilleté celui sur la bataille de Jutland … mais je l’ai reposé sur son présentoir, franchement déçu… Oui les dessins sont beaux, ainsi que les couleurs… je n’ai a priori pas remarqué d’erreurs sur la représentation des navires… les prémisses de la bataille semblent bien expliqué (même s’il est difficile d’en juger sans une lecture approfondie)… Le problème, c’est la représentation de la bataille elle-même… ce n’est pas qu’elle soit fausse, c’est que l’auteur ne nous en montre pas grand-chose : quelque gros plans extérieurs sur des navires, des scènes sur des passerelles et dans les tourelles & casemates. et c’est tout, aucune scène d’ensemble, aucune représentation des manœuvres des deux flottes et de leurs différentes escadres & flottilles… alors qu’il s’en est passé des mouvements lors du Jutland -------------------------- Ayant fini par l'acheter après l'avoir trouvé un prix modique, je complète ma critique : Les dessins des bateaux, de la mer, des paysages, sont très beaux et les images de navigations dans la houle et le tangage carrément superbes ... J'ai aussi trouvé très touchant le passage en automobile avec le capitaine et son épouse ... Dans l'ensemble, les scènes d'avant la bataille m'ont semblé crédible... malheureusement les approximations commencent dés la page 6 avec la pseudo représentation de la poupe du SMS Seydliz en cale sèche, alors que : 1) la dit cale sèche ressemble plus à une cale de construction, 2) le croiseur de bataille Seydliz n'a jamais eu de gouvernail de cette forme (ont dirait celui d'un navire de commerce) et ses hélices avaient trois pales (quatre sur le dessin). Cela continu avec la discussion entre le général Molke et les amiraux Phol et Cheer où l'on donne l'impression que l'empereur Allemagne poussait à la grande confrontation avec la Royal Navy et que Cheer était un élément modérateur... alors qu'en réalité c'était tout le contraire : Guillaume II couvait ses cuirassés & croiseurs comme une poule ses poussins... et Cheer était de ceux qui voulaient prendre des risques. - Page 28, le commandant du croiseur-cuirassé HMS Black Prince au courant de la capture des codes radio de la marine Allemande ! ... ainsi que de l’existence la "ROOM 40" !!.... et cela - dit-il - de la bouche même de l'amiral Jellicoe !!... ce qui, vu la conception qu'avaient les Britanniques du secret défense - en particulier sur les écoutes radio - me parait rigoureusement impossible !!!!!!!!!!.... D'autant que le caractère de Jellicoe, cordial mais un peut distant, et peut enclin à déléguer, et encore moins à faire des confidences, ne s'accorde pas non plus avec cette vision donné par la bd - Page 29, un simple matelot (Allemand) sur une bannette.... en 1916 !!!... alors que, jusqu'aux années 1950, il me semble que la majorité des marins sans grades dormaient encore dans des hamacs (ex : Les escorteurs d'escadre T47, T53 & croiseur De Grasse, avant refonte). - Page 33 à 47, des gerbes d'impactes d'obus dans l'eau complètement ridicules!... ont dirait des éclaboussures de cailloux!... Cela pourrait peut être passer avec les petits boulets non explosif des siècles précédents... mais pas avec des obus de 280, 305, 343 ou 380 mm ... Il suffit comparer avec les quelques photos de la bataille prise par les Allemands et les Britanniques ... ou alors avec les tableaux qu'en avaient fait Claus Bergen , Lionel Wyllie, Willy Stoewer, Alma Burlton, Hans Bordt & autres. (à titre indicatif, l'un des rare film à donner une représentation vraisemblable d'une gerbe d'eau d'obus de cuirassé, est le vieux "Sink the Bismarck!" de 1960) - Pages 36, le croiseur de bataille HMS Queen Mary, au moment de sa destruction, dessiné avec les tourelles dans l'axe et faisant feux de ses seules pièces avant, droit devant !... alors qu'à ce moment là cela faisait plus d'une demi-heure que l'escadre de Beatty canonnait celle de Hipper aligner en ligne de file sur bâbord (un peut moins grave : Delittle à oublié de dessiner la tourelle centrale [tourelle 'X'] du Queen Mary) - Double-pages 38-39, un destroyer Allemand qui se fait couper en deux par un obus de gros calibre tiré à distance, alors qu'à ce moment de la bataille - c'est à dire avant l'arrivé des escadres de Cheer et Jellicoe - les seuls destroyers allemands coulés, les V27 et V29, l'ont été lors d'un combat à courte distance - entre 1500 et 600 m - avec leur homologues Britanniques... et, contrairement à ce que laisse croire la page suivante, aucun n'a coulés 'corps et bien', il y a eu des survivants (qui ont été récupéré par les V26 et S35). - Double-pages 42-43, un cuirassé classe Queen Elizabeth avec un bulbe anti-torpille en 1916 !... alors qu'ils n'ont commencé à recevoir ce genre d’extension à partir du milieu des années 20. - Pages 46 & 47, le détail débile que même le lecteur le plus ignorant des usages de la guerre sur mer ne peut manqué de remarquer : un croiseur Britannique et un cuirassé Allemand, passerelle et hublots illuminés, en zone de combat de nuit !!! - Pages 47 le croiseur-cuirassé HMS Black Prince qui se fait instantanément détruire par des tirs nocturnes à longue distance... alors qu'en réaliser les Allemands l'ont massacré à moins d'un kilomètre, après l'avoir préalablement illuminé de leur projecteurs - ce que ne montre pas la bd - de plus le Black Prince n'a pas couler tout de suite : tous les témoignage Allemands disent qu'il à continuer à naviguer en flamme quelque temps avant sombrer dans une explosion - qui a été corroborer par des relevé sur l'épaveBDGest 2014 - Tous droits réservés