Résumé: Maroc, 1898. Biribi, lieu oublié de tous où s'entassent les soldats condamnés par la cour martiale. C'est dans un de ces camps que le prisonnier Ange Lucciani, ex-souteneur corse, est transféré. Très rapidement pris en grippe par le chaouch qui règne en maître absolu dans ce bagne, il n'entrevoit qu'une possibilité : se faire la belle. Mais on ne quitte pas aussi facilement cet enfer à ciel ouvert...
Avec la grande évasion, nous restons toujours sur la mode des bandes dessinées à thème d'une même série qui va se multiplier. On aura alors l'occasion de se voir raconter les plus célèbres évasions ayant marqué l'histoire. Il faut dire que depuis la série TV Prison Break, le thème est à la mode. Je ne connaissais pas celle de la prison militaire de Biribi située dans le désert marocain en 1898, époque coloniale où la France avait ses quartiers pour le meilleur mais surtout pour le pire.
En effet, les conditions de détention seront passées au peigne fin avec des détails les plus sordides les uns que les autres. Du coup, on a l'impression d'assister à une véritable surenchère dans l'absence d'humanisation et de compassion alors que l'évasion en elle-même n'aura plus rien d'extraordinaire. Visiblement, il y a eu un loupé quelque part dans le scénario qui s'attarde trop sur certains détails pour ne pas en montrer d'autres qui auraient du coup plus d'importance.
La bd en elle-même est assez bien dessinée avec des couleurs laissant passer le soleil de plomb. Par ailleurs, cela se lit plutôt bien malgré l'évocation de tant de souffrance. Cependant, comme dit, on attendait sans doute plus d'une nouvelle série carcérale qui ne démarrera pas en fanfare.
dorsetshire
Le 10/07/2012 à 16:54:03
Voilà à nouveau une série chez Delcourt qui mérite toute notre attention : 8 récits d'évasion tantôt réelle tantôt de pure fiction.
Dans ce premier opus, nous découvrons un endroit historique quasi oublié : le bagne de Biribi, établissement pénitentiaire situé en Afrique du Nord, alors colonie française et destinée à recevoir les militaires français indiscipliés.
Dessins ultra réalistes! Seul bémol, les planches d'Olivier Thomas pèchent juste parfois à distinguer les personnages entre eux. Il faut dire que mis à part leurs tatouages, ils sont tous habillés de la même façon, crados et la boule à zéro.
Je me délecte déjà des autres tentatives d'évasion.