Info édition : Avec jaquette illustrée, sens de lecture d'origine (droite vers gauche).
Résumé: Si vous deviez mourir demain, quel serait votre dernier repas ? Goro Akechi est un célèbre détective privé qui a un petit bureau à Omotesando. Il aime la bonne cuisine et se retrouve souvent à résoudre des affaires mystérieuses. Akechi implique également Ichigo Kobayashi une vendeuse de bento dans ses aventures, faisant d'elle son assistante.
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ormé à Paris, Itô reçoit les gastronomes dans un restaurant français établi à Tokyo. Il refuse tout compromis pour séduire une clientèle nippone affectionnant une cuisine moins riche. Les temps sont durs, d’autant plus que juste en face vient de s’ouvrir Easy Frenchy, un bistrot où les prix sont réduits. Puis il y a les clients qui photographient les repas et versent leurs commentaires sur Fork Advisor. Manque de pot, l’un d’entre eux s’est étouffé dans son commerce. Akechi, le gourmet détective, mène l’enquête.
Akiko Higashimura propose un roman à énigme plutôt convenu : un crime, un suspect, la quête d’indices et la confrontation du coupable. Et dans ce cas-ci, même s’il ne comprend pas la méthode, le lecteur connaît le meurtrier (d’autant plus que la quatrième de couverture vend la mèche). Les protagonistes se révèlent, pour leur part, archétypaux. D’abord, un enquêteur omniscient et vieux jeu, flanqué de Kobayashi, une faire-valoir, jeune et naïve. Ensemble ils traquent l’auteur du méfait. Le personnage le plus intéressant demeure certainement Mary Magdalene ; depuis la Capitale, cette dernière semble manipuler un peu tout le monde. Il ne fait nul doute qu’elle sera de retour dans les prochains tomes.
L’originalité de cette série est probablement d’ancrer la narration dans l’actualité. Dans ce deuxième opus, la scénariste fait le procès des réseaux sociaux où tout un chacun peut, anonymement, émettre des jugements rejoignant parfois un large auditoire, même s’ils n’y connaissent pas grand-chose.
Le dessin se veut assez sommaire; plusieurs images, notamment les représentations de Paname sont visiblement réalisées à partir de photos. Le registre des acteurs est limité : aucune expression ou bouche grande ouverte pour exprimer tout le reste que ce soit la surprise, la colère, la méfiance, etc.