Résumé: Alors qu’il enquête sur les causes du naufrage de Golden City, Basinger est mortellement blessé par quatre clonessoldats. Entre guérilla urbaine, armée de mercenaires et mafia, commence pour Banks une périlleuse enquête.
Avant de mourir, Basinger révèle à Banks que la personne responsable du naufrage
est une certaine Tania. Elle vit à Las Vegas où elle organise des jeux du cirque dangereux au cours desquels des SDF et des chômeurs s’entretuent devant un public de richissimes parieurs violents. Banks décide de partir à sa recherche. Mais dès son arrivée, il se heurte à la mafia des casinos, et les ennuis commencent pour lui...
L
'agent Basinger n'a jamais fait le deuil de sa femme et de ses enfants. Après cinq longues années d'enquête, il a collecté assez d'informations sur les commanditaires de l'attentat de Golden city pour parvenir jusqu'à ce cimetière tranquille, au milieu de la nature. Harrisson est à ses côtés car l'homme dans la tombe n'est autre que son père, Peter Mulligan ; encore un vieux secret de sa mère. Le recueillement est interrompu par des tirs. Des soldats cachés derrière les arbres surgissent et abattent froidement Basinger. Avant de mourir, celui-ci fait jurer au milliardaire de poursuivre sa vengeance. Cependant, la promesse va devoir attendre car Sœur Léa a été blessée lors d'une émeute. Banks va endosser, une fois de plus, le rôle du héros au grand cœur !
Cela fait quelques tomes que la trame générale de Golden city s’effiloche. L'impression de faire traîner le scénario au détriment de la richesse des événements est profonde. En conséquence, c'est plus avec nostalgie que le fan de la première heure continue de suivre les péripéties rocambolesques des différents protagonistes. Les révélations pleuvent sur un rythme trépidant mais, le fait agaçant se situe au niveau des dialogues. Daniel Pecqueur ne s'embarrasse pas de finesse en rendant bavards ses personnages, la moindre explication est fournie, ne laissant plus de place au mystère et à la subtilité. La multiplication des arcs narratifs calme également l'enthousiasme, entre la crise d'adolescence de Kumiko, la mère d'Harrisson qui fait des siennes, des clones qui se révoltent, Sœur Léa en danger...la liste pourrait continuer. Le résultat est que la manichéenne Golden city a perdu de son lustre et de son originalité pour se ternir et s'éterniser dans les luttes de pouvoirs et autres querelles politiques banales. La qualité de la narration est en berne avec des transitions ultra rapides et des ficelles un peu grosses. Attention, le B de série B se rapproche dangereusement du «bas de gamme».
Nicolas Malfin reste cohérent en faisant vieillir toute sa clique et, si les visages et les silhouettes se sont allongées, la mèche jaune pétard d'Harrisson est toujours aussi rebelle. Efficace, sa colorisation au rendu très moderne s'accorde aux décors high-tech sans fioritures pour un rendu très propre.
La durée d'une histoire, c'est comme arracher un pansement : à un moment, il faut se demander s'il ne vaut pas mieux arrêter les frais d'un seul coup, plutôt que de faire durer la douleur encore et encore...
Les avis
Tumbler
Le 07/01/2018 à 01:05:45
Un peu comme dans la série ARCTICA, (que j'adore) il est vrai que le scénario utilise de plus en plus de "grosses ficelles", les changements de situations s’enchaînent avec frénésie, et se solutionnent aussi vite ... mais le dessin de Malfin est tjrs aussi envoûtant, on se laisse mener par le bout du nez avec le renouveau de cette city "volante" ... et c'est aussi ce qu'on aime !!
jojo74
Le 19/12/2017 à 21:48:29
c'est triste de voir une belle série se diriger d'album en album vers le fond....perso j'arrête là cette série. et j'espère que Malfin nous fera autre chose après cette série, déjà l'an prochain nous auront droit au tome 2 de Cézambre!
biggyjay
Le 26/11/2017 à 19:50:58
Enfin ! Le 12ème tome des aventures d'Harrison Banks et de ses amis est arrivé !
On y trouve le mieux comme le pire. Dans le mieux, la trame générale de l'histoire. Plutôt bien pensée et vraiment dynamique. J'insiste cependant sur le mot "générale"… Toujours dans le mieux, le dessin de Nicolas Malfin, toujours fin et travaillé mais cette fois, selon moi, plus posé et plus agréable à regarder que dans le tome précédent.
Pour le pire, il se cache, comme le diable, dans les détails. L'histoire, sans spoiler, montre un événement important dans la vie d'Harrison Banks. Cet événement, censé être chargé en émotions, se déroule rapidement et sans aucun sentiment apparent, ça le décrédibilise ! L'autre aberration, selon moi, concerne les dialogues ! En effet, ils sont pauvres et en décalage total avec les héros et leurs histoires respectives (notamment lors de la fuite de Kumiko). On a l'impression que, pour donner un ton plus actuel ou plus en phase avec l'idée de ce que seraient les lecteurs d'aujourd'hui, l'auteur dénigre ses personnages en les faisant parler de manière vulgaire. C'est dommage, surtout lorsqu'on suit cette série depuis le début et qu'on la voit dépérir un peu plus à chaque album.
Et enfin, une grande partie de l'action prend place sur Terre, dommage lorsque le nom de la série fait référence à une ville située dans l'espace !
Au final, même si le dessin est très plaisant (peut-être plus que pour le tome précédent) on observe cette fois une intrigue intéressante mais, hélas dégradée par des dialogues inappropriés.
Je vous fais grâce du cliffhanger de fin qui vous rappellera à tous un moment déjà lu… Faut-il mettre fin à cette série !?