Résumé: Depuis la rencontre d’Ethan avec une étrange jeune fille, muette et entièrement nue, la situation a complètement dégénérée dans ce patelin égaré où les ados faisaient exploser des citrouilles à la dynamite pour passer le temps. Une invasion extraterrestre personnalisée par une créature de rêve qui se multiplie après chaque débat sexuel fait sombrer les habitants de ce bled où il n’y avait rien à foutre dans l’horreur. C’est dans ce chaos total qu’Ethan, Taylor et Wes vont tenter de récupérer des armes chez Ying-Ma, tandis que les autres femmes, emmenées par l’impitoyable Nancy, poursuivent leur errance vengeresse et sanguinaire.
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epuis la rencontre d’Ethan avec une étrange jeune fille, muette et entièrement nue, la situation a complètement dégénéré dans ce patelin égaré où les ados faisaient exploser des citrouilles à la dynamite pour passer le temps. Une invasion extraterrestre personnalisée par une créature de rêve qui se multiplie après chaque ébat sexuel fait sombrer dans l’horreur les habitants de ce bled où il n’y avait de toute façon rien d'autre à faire. C’est dans ce chaos total qu’Ethan, Taylor et Wes vont tenter de récupérer des armes chez Ying-Ma, tandis que les autres femmes, emmenées par l’impitoyable Nancy, poursuivent leur errance aveugle, vengeresse et sanguinaire.
Dans ce quatrième et dernier tome de la série, qui regroupe les épisodes 19 à 24 de la version originale, les frères Luna (Ultra) font encore grimper la tension entre les membres de cette petite communauté de Pennystown. En les enfermant dans une bulle meurtrière impénétrable, ils ont réussi à installer un huis clos cauchemardesque qui se resserre au fil des tomes, dans la lignée d'un Stephen King.
L’histoire se sert de nombreux clichés : une ambiance rurale du fin fond des States propice au cauchemar, les habitants d’un petit village basculant dans l’horreur, un élément surnaturel surgissant d’un champ de maïs et le petit flic local devant affronter seul un événement qui le dépasse. L’approche des deux californiens ne manque pourtant pas d’originalité car, en remplaçant le monstre tueur ‘classique’ par une créature attirante, ils parviennent à développer un cadre propice à la subversion, ainsi que des interactions totalement libérées entre hommes et femmes. Grâce à un univers osé, basé sur un symbolisme sexuel manifeste, les auteurs surfent habilement sur le thème de la guerre des sexes. Les nymphomanes dénudées continuent de semer la panique et la terreur, contribuant à inhiber les barrières morales habituelles. Les auteurs s’en donnent à nouveau à cœur joie dans ce dernier volet, tout en levant légèrement le voile sur le rôle du spermatozoïde tueur géant qui persiste à absorber les nombreux cadavres qui s’accumulent. Ce dernier élément, pour le moins surprenant, semble d’ailleurs être à la mode outre-Atlantique car il est également utilisé dans The Filth. Un ingrédient surnaturel qui, ici, est plutôt utilisé à la manière de la Mantrisse dans Les Mondes d’Aldébaran afin de créer une ambiance fantastique intrigante.
La présence de nymphettes tueuses va brutalement remettre en cause cet équilibre fragile qui unit les hommes et les femmes pour le meilleur, mais apparemment pas toujours pour le pire. Les couples se déchirent, le personnage de Nancy prend encore plus d’importance, les clones et les ennuis se multiplient, la bonne conscience s’envole et l’instinct de survie devient de plus en plus prédominant. Du coup, ce ne sont plus l’intérêt du groupe ou le respect des normes et des lois qui vont guider les actions des différents protagonistes, mais l’instinct primaire et animal. La barrière entre les envahisseurs et les habitants de Pennystown va lentement s’effriter et le lecteur finit par se demander qui sont les humains et les barbares. Les scènes choquantes et crues sont plus nombreuses que dans les tomes précédents et placent l’intrigue encore un peu plus aux frontières de l’horreur. Le graphisme reste victime d’un certain manque d’expressivité au niveau des personnages et continue d’user des effets de flous pour créer de la profondeur sur certaines scènes. Il contribue néanmoins à l’ambiance pleine d’originalité de cette série.
Les ‘Luna brothers’ concluent donc brillamment cette saga déjantée et cohérente qui va fouiller au plus profond de l’âme humaine, en se concentrant particulièrement sur les éternelles oppositions entre hommes et femmes.
>> Chronique du tome 1
>> Chronique du tome 2
>> Chronique du tome 3
Les avis
BobArdKor
Le 13/10/2021 à 01:42:04
L'histoire n'est pas inintéressante, c'est même plutôt prenant, mais qu'est-ce que c'est moche... les dessins sont vraiment rebutants, et les couleurs sous Photoshop fades et grossières.
Les personnages sont à peu près tous complètement idiots, et la conclusion ...n'est pas super satisfaisante mais bon pourquoi pas après tout. Je ne vois pas bien ce qu'ils auraient pu en faire d'autre.