On est d'abord attiré par le rendu méticuleux de la couverture, qui fleure bon son Alix ou son Jhen. Hélas, on déchante vite, car le dessin devient maniéré (des fleurs poussent sur les troncs d'arbre!), les expressions sont parfois caricaturales, et les poses dans les scènes d'actions sont renforcées à grand coup de lignes de mouvement et d'onomatopées, comme dans les BD des années 50.
Le scénario oscille entre l'invraisemblable et le débile. Le point d'orgue en est la célébration satanique par l'abbesse, totalement incongrue. Au point qu'on se demande si on a affaire à un pastiche. Mais, non, Pleyers semble sérieux !
Comparez avec une autre BD historique qui se passe presque à la même époque : « Le trône d'argile », et vous allez vouloir un remboursement immédiat. Qu'est-ce qui a bien pu pousser Casterman à publier cette coquecigrue ?