Le 06/08/2021 à 11:00:00
« Ghost war » est un pur produit que l’on pourrait associer par analogie à un gros « blockbuster » hollywoodien sur-vitaminé. En effet, il ne faut pas chercher la moindre subtilité ou développement de personnages, il n’y aura ni l’un ni l’autre, en revanche, l’action, les explosions, la violence, les gerbes de sang, les facilités scénaristiques et un peu de gore seront eux bien présents. Tome 1 : Le premier tome commence sur les chapeaux de roue : nous sommes directement propulsés dans de l’action tonitruante au bout de deux planches sans beaucoup d’introduction ; de surcroît le rythme va être maintenu à haut régime sans réel temps mort à partir de ce point-là. C’est à la fois bruyant mais également très bavard : les personnages jactent tout le temps et se balancent des vannes à tour de bras, pour un résultat qui ne vole pas très haut. De plus comme dit plus haut, ces personnages ne sont et seront pas plus développés que cela. Ce premier opus lance son récit et tente de mettre en place son histoire mais en oublie d’informer le lecteur sur le contexte et la position géographique. Pire, celui-ci va accumuler des tares difficilement buvables : par exemple, une bande de gamins tête-à-claque armés de bazooka qui détruisent des méchas surarmés après s’être entraînés sur… Call of Duty !?! Ces derniers vont ensuite conduire un vaisseau futuriste de l’armée comme s’ils avaient toujours fait cela. Un mot sur les dessins : les méchas sont bien dessinés et sympas à admirer, en tout cas mieux dessinés que les personnages en plan large et parfois même plus expressifs que ces derniers. Tome 2 : Le deuxième opus va commencer à un peu plus développer son intrigue et apporter quelques éléments intéressants (personnages qui collaborent, les autres qui résistent, la notion de « guerre en douce ») après un premier tome introductif et vitaminé à l’extrême. Martino nous régale de très beaux décors glacés illustrant les paysages hivernaux de Suède, en revanche, les dessins des visages sont encore au fraise par moment. Tome 3 : Toujours le même cocktail d’action et rebondissements. Martino s’est enfin amélioré sur les dessins de ses personnages et nous en met plein la vue avec des combats de méchas stylisés. Dernier tome oblige, le lecteur assiste à diverses révélations sur les méchants et leurs motivations. De plus, le récit s’accélère et enchaîne les péripéties pour terminer au plus vite, sans oublier les facilités et paresse d’écriture déjà présentes sur les opus précédents. Malgré tous les défauts énoncés ci-dessus, cela a été une lecture fort sympathique et sans prise de tête. Ce n’est clairement pas un chef d’œuvre mais un divertissement convenable, il ne faut pas chercher plus loin.BDGest 2014 - Tous droits réservés