Résumé: Pour Soso Shindo, l'individualisme est un art de vivre. Amitié, fraternité ? Ce ne sont que des grands mots pour cacher la réalité d'un monde où règne le chacun pour soi. Les leçons de sa camarade Hanami, adepte de l'entraide, ne changent rien à sa philosophie... Même quand un énorme compte à rebours apparaît dans le ciel, le premier réflexe du lycéen est de filmer pour faire le buzz sur Internet ! C'est alors que les deux adolescents sont aspirés dans un cube géant flottant au-dessus de Tokyo...À l'intérieur, ils découvrent une véritable arche de Noé où des animaux de toutes espèces se côtoient et communiquent dans un langage commun. Parmi eux, un groupe d'humains du monde entier ! Tous ont été attirés là sans savoir pourquoi et, surtout, par qui... Tout à coup, un étrange personnage aux allures de robot apparaît et leur annonce leur rôle : ils vont participer à la réinitialisation de l'humanité. Hormis les créatures présentes à bord, toute vie sur Terre doit disparaître !Pour les élus, l'enfer commence... Se sacrifier ou détruire sa propre espèce, tel est le dilemme ultime auquel ils font face ! Laissez-vous emporter dans un récit de science-fiction aux allures de film hollywoodien !
S
oso Shindo prône ouvertement l'individualisme. Ainsi, cela ne lui pose aucun problème de filmer un de ses camarades en train de se faire brimer dans le couloir du lycée, histoire de faire le buzz. Alors comment s'est-il retrouvé en compagnie de Hanami, cette fille qui essaie d'aider son prochain dès qu'elle le peut ? Tout à commencé lorsqu'un compte à rebours est brusquement apparu dans le ciel.
Première œuvre de Yoto Ringo, ce récit de science-fiction se situe dans un Japon contemporain qui bascule très rapidement dans le fantastique, plus précisément dans le genre survival. Si le scénario n'épargne pas aux lecteurs quelques incohérences (un lycéen égoïste ferait partie des meilleurs êtres humains ?) et un humour potache parfois lourd, l'ensemble des péripéties est bien rythmé et génère assez de suspense pour donner envie de lire la suite. Le nombre de protagonistes étant assez important, il est difficile de bien les individualiser pour le moment car, à part les deux héros principaux, aucun ne se détache réellement.
Visuellement, l'auteur semble s'être inspiré du trait de Hiroya Hoku et de son fameux Gantz, avec une part numérique assez dominante. Il faut le signaler car cette froideur pourrait en rebuter certains. Néanmoins, le résultat est tout à fait honorable et lisible.
Ce premier tome se révèle finalement une mise en place rapide et efficace qui, malgré un manque de finesse, se lit avec plaisir. Pour information, la série s'est prématurément terminée en trois tomes au Japon, faute de lectorat suffisant.