Info édition : Marqué "Première édition".
Tirage limité à 2500 exemplaires fournis avec un ex-libris numéroté et signé par Jannin.
Dossier de Serge Honorez.
Résumé: Germain, le personnage central de cette chronique satirique, est un adolescent un peu coincé dans son jean et ses baskets. Il est emblématique d'une génération pressée de jouir de l'instant présent, qui découvre le «fast-food», obligatoirement «rock», branchée jeux et clips vidéos. Ses amis : des adolescents aussi turbulents et insolents que lui. Tous se moquent du conformisme des adultes et de leurs parents en particulier, eux-mêmes déjà sous l'influence des diktats de la mode et des médias.
Véritable miroir sociologique des années 1970-80, la série de Jannin et Culliford fustige avec une bonne dose d'ironie ce qu'on appelle aujourd'hui la Génération X.
A
pparu en catimini dans le légendaire Trombone Illustré - le supplément pirate imaginé par Yvan Delporte et André Franquin en 1977 -, Germain et nous… fut ensuite intégré au sommaire de Spirou à la demande d'Alain De Kuyssche. Avec ce titre plein de fraîcheur, Frédéric Jannin (assisté au scénario par Thierry Culliford, Serge Honorez et quelques autres) apportait un peu de modernité et d’impertinence au magazine de Marcinelle. L'aventure durera jusqu'en 1992 et s'étalera sur quatorze albums.
Bien ancré dans le quotidien, les gags suivent un groupe d'adolescents typique de cette époque. Nouveautés technologiques (le walkman !) et culinaires (les premiers fast-foods), les fringues, les amours, la musique (avec les célèbres Bowling Bowls), les parents, la télé, etc., sans verser dans la sociologie, la série explore et s'amuse d'une certaine réalité alors partagée par la jeunesse au tournant des années quatre-vingt. La galerie de personnages, riche en archétypes, sonne juste et, sous le couvert de la caricature, toujours avec énormément de tendresse, n'épargne personne. Potes affalés sur des poufs ou leurs parents, tout le monde est logé à la même enseigne, celle de l'humour gentiment féroce. Le trait en liberté du dessinateur apporte également un côté « cool » à la narration. Près de quarante ans plus tard, l'association entre le ton plus enfantin, mais pas encore adulte et le style lâché des dessins fait encore mouche !
Cette nouvelle intégrale en un volume est imposante (plus de sept cents pages !), mais ne reprend malheureusement pas les divers bonus proposés dans l'édition Lombard de 2003. Ces documents apportaient un éclairage intéressant et amusant des à cotés de la publication originale. À la place, le lecteur doit se contenter une introduction sans trop de relief signée par Serge Honorez.
Les avis
mactremb
Le 03/01/2019 à 22:21:37
Une excellente intégrale, les gags ont vraiment très bien vieillis malgré les années passées. Une belle série qui gagne à être connue et qui pourrait être relancée sans problèmes pour la faire découvrir aux plus jeunes.