Info édition : Édition originale avec autocollant en couverture "La femme qui inventa CAPA"- Carnet photos en fin d'ouvrage de 6 pages. Format 165 x 240 mm.
Résumé: Gerda Taro, jeune reporter, compagne de Robert Capa et qui fut celle qui lui trouva son pseudonyme, est trop longtemps restée dans l'ombre de son compagnon, alors qu'elle fut l'une des premières photoreporters de guerre. Après avoir fuit l'Allemagne et le nazisme, cette jeune femme à la forte personnalité et femme libre se rendra sur les front de la guerre civile d'Espagne afin de combattre avec ses armes le fascisme grandissant.
P
aris, juillet 1937. Robert Capa est chez le coiffeur. Ouvrant son journal, il tombe sur un article accompagné d'un portrait. Le quotidien prestement lâché, il sort en trombe. Il vient d'apprendre que son amante Gerda a été grièvement blessée. S'ensuit un retour dans le temps, où défilent les moments qui ont été couverts par cette photographe et certains de ces amis, et les risques qu'ils ont pris.
C'est par la préface de Dorothée Olliéric, grand reporter qui a suivi de multiples conflits à la fin du vingtième siècle, que les lecteurs plongent dans la vie de cette femme. "Gerda, tu me comprends ? Dis-moi, tu as pleuré aussi sur le terrain ?" Avec ces questions, la journaliste fait le pont entre deux périodes afin de montrer l'intemporalité de leur métier et de leur vocation à toutes deux. Mais qui était Gerda Taro ? Loin de prendre le parti de créer une biographie pour laquelle l’image ne serait qu'une illustration, Fabrice Garate propose de remonter le temps pour s'arrêter sur des instants-clefs de la vie de son héroïne. Les chapitres débutent par une intervention de Gerda ou un de ses proches assis face aux lecteurs. Les personnages introduisent en personne les passages du vingtième siècle auxquels ils ont assisté et témoigné par la photographie. « On est en guerre et il faut continuer à montrer au monde ce qui se passe ici ! » Ce propos, qui résonne encore dans l'actualité, résume à lui seul la force de caractère et l’opiniâtreté de cette femme qui a couvert la Guerre d'Espagne en livrant des clichés passés à la postérité. L'auteur évite facilement le piège de l'héroïsation à outrance. Gerda est présentée comme une personne voulant s'affranchir des carcans attribués à son sexe et qui aimait la vie et les hommes. Son idylle avec Capa est un des ressorts du scénario. C'est elle qui a fabriqué le mythe de ce reporter en 1935, en lui trouvant ce pseudonyme pour faire plus américain. D'ailleurs, c'est avec lui que le dernier chapitre revient sur le mois de juillet puis d'aout 1937 avec l’enterrement de la photographe.
Sylvain Combrouze s'occupe de la partie graphique avec un style aéré. Ses choix de mise en page alternent organisation classique et planches avec des illustrations à l'impact plus fort ou reprenant des clichés de Gerda Taro. L'artiste opte pour un travail en noir et blanc rehaussé de bleu-gris en guise de colorisation.
L'album se termine par un cahier de six pages présentant des photographies prises par la photo-reporter lors de la guerre d'Espagne.
Gerda Taro, une photographe en guerre est un album passionnant et puissant. Il œuvre contre l'invisibilisation des femmes dans l'histoire, sans militantisme mais en présentant de manière adaptée une vie faite de conviction et de combats. À lire absolument.
Les avis
JDMorvan
Le 17/10/2025 à 02:31:23
C'est Robert (ou Bob), pas Frank...
Je meuble jusque 100 caractères :)
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