Résumé: Bienvenue dans le restaurant Casetta dell'orso à Rome, dirigé par Lorenzo et dans lequel de charmants serveurs vous accueillent avec décontraction et humour… Faites connaissance avec Claudio, Luciano, Teo, Vanna, Gigi… et découvrez leur famille, leur vie sentimentale, leur soucis, leurs petits bonheurs, bref, leur vie !!
I
ssu de la série Ristorante Paradisio, Gente (les gens en italiens) se penche plus particulièrement sur le personnel du Casetta dell'Orso. Le récit se déroule durant les premières années du restaurant. Partant d’une étrange idée marketing, Lorenzo, le patron, a décidé de n’engager que des employés au moins âgé de cinquante ans et, si possible, légèrement presbytes. Des serveurs quinquagénaires aux cheveux argentés donnent ainsi un certain cachet à l’établissement. Mais, avec les années et, malgré l’expérience, de nombreuses difficultés apparaissent : vies privées compliquées et dos fragiles se retrouvent alors au menu.
Sous un faux air de conte gastronomique transalpin, Nasume Ono (Goyô) propose une histoire des plus nippones. En effet, à part deux-trois mots en italiens ici et là, rien ne situe vraiment la narration en Italie. Les décors sont inexistants et, à part la pizza finale, aucun plat n’est jamais nommé. L’ancrage géographique ne semble avoir été conçu que pour apporter une pointe d’exotisme à un public peu averti.
Chose rare en Occident, mais très répandue au Japon ou l’industrie des manga excelle à toucher toutes les couches de la population, le récit se concentre sur des personnages d’un certain âge. Ici, l’origine des problèmes vient plus de la garde des petits-enfants, de l’usure que les années font aux mariages et à l’état des artères que de l’inexpérience et l’insouciance de la jeunesse. Ono anime, avec beaucoup de sensibilité, les employés de la trattoria. Les sujets sont originaux et très bien développés, il est néanmoins regrettable qu’une traduction très froides donne l’impression de lire des dialogues mécaniques entre des robots sans âme.
L’exotisme de pacotille, le dessin ultra-simplifié à l’extrême et les dialogues sans vie transforment cette histoire très originale en un minestrone bien peu appétissant.
À lire également :
La chronique du tome 1 de Goyô par M. Natali
La chronique du tome 2 de Goyô par M. Natali
Les avis
Erik67
Le 14/11/2020 à 12:30:08
L'art de la séduction chez des vieux de 50 ans. On me dira qu'on est encore jeune à cet âge là. En tout cas, ce sont pour une fois des hommes mûrs et non des adolescent pré-pubères. Bref, cela change un peu !
On retrouve avec un certain plaisir toute la belle équipe de Ristorante Paradiso. On voit même la genèse de l'ouverture de celui-ci.
Décontraction et un peu d'humour seront au rendez-vous pour nous faire passer un agréable moment. C'est surtout une douce chronique de l'évolution de ces personnages. C'est bien évidemment tourné vers les relations amoureuses.
Je précise qu'il faut avoir lu d'abord Ristorante Paradiso pour ne pas se sentir perdu dès le début de cette lecture. Il y a bien entendu de nombreuses références. On croise beaucoup de personnages. On peut très vite perdre pied.
La lecture de ces trois tomes est appréciable dans la mesure où elle dépeint un style de vie à l'italienne. Un style de vie que nous envient ceux qui n'ont pas droit au bonheur ou rêvant d'une autre vie ailleurs.
05/12/2015 (modifier)