Belle histoire de Science-fiction qui se lit très vite. Un monde post apocalyptique comme j’aime. Je n’ai pas tout compris, du genre : est ce que la fille est un robot, une humaine modifiée ou autre chose ? Bref, je ne sais pas. Pour moi, il manque quelques cases de dessins ou certaines précisions comme : un peu plus loin ; Un mois plus tard… Mais bon, dans l’ensemble on comprend bien l’histoire. En gros, cela se passe dans un monde radioactif où la population attend son Messie (pas le footballeur, l’autre). J’ai trouvé ça très sympa, et que dire des dessins : du grand art !!
xcorion
Le 01/11/2010 à 13:00:21
A mon avis, Gangrène fait partie de ces BD mal achevées qui, malgré un potentiel excellent et d’autant plus frustrant qu’elles le font sentir sans doute possible, pâtissent d’une qualité d’exécution trop médiocre pour tenir leur rang et devenir des références dans leurs thèmes d’inspiration.
Le scénario n'est sans doute pas à mettre en cause: à l'exception du titre dont je n'arrive toujours pas à comprendre le lien avec l'intrigue, il s’avère être la partie la plus solide de l’œuvre. Une terre future presque entièrement polluée, partagée entre une société « abritée » et une humanité « abandonnée » : alors que ce thème banal à force d’être sillonné en tous sens peut faire craindre une énième répétition de tous les topoi du genre, Trillo réussit à trouver sa propre voie et à offrir un scénario à la personnalité suffisamment forte pour se détacher de ce qui se fait par ailleurs.
S’agissant du « paysage » dans lequel s’inscrit l’action tout d’abord, il surprend, et séduit : décharge abyssale à perte de vue parsemée de Hauteurs, réseau tentaculaire et aérien de tuyaux d’évacuation des déchets, suspension par des ballons, île-station, figure-inattendue et drôle- du grand dieu blanc sont les principaux éléments qui donnent au scénario une certaine force. Les personnages et leurs relations font aussi l’objet d’un soin particulier : Trillo réussit à élaborer un univers humain complexe et convaincant, le lecteur étant incapable de deviner la nature et les conséquences de ces relations troubles où se mêlent manipulation, intérêts, bestialité forcée de la survie, amitiés, rivalités, bonté, déception et espoir mystico-religieux, préoccupations humanitaires...
La dramaturgie est enfin plutôt bien maîtrisée : sans digressions ou vides inutiles, le scénario constitue un ensemble dont toutes les parties sont essentielles. Se détournant du manichéisme facile (les pauvres pollués sont honnêtes, les riches à l’abri de toute pollution sont tous des méchants), Trillo nous fait suivre une croisade incertaine où chaque camp se voit tiraillé par des sentiments très variés : les révoltés doutent, le Chef de la Cité Blanche tente de concilier nécessité de protéger la civilisation humaine en respectant une ligne de conduite digne face à ces hommes et nécessité de survivre en écrasant par la force ces mêmes êtres.
Il revenait à Giménez de donner à cette œuvre un dessin à la hauteur du scénario. C’est un échec, dès lors que le lecteur s’attarde sur les planches pour le plaisir du dessin après une première lecture rapide et récréative qui elle est très agréable, le style flou ayant un pouvoir de suggestion extraordinaire dans ces circonstances de lecture.
D'emblée, cela commence mal: aucun rapport entre les dessins de couverture et le contenu de l'intrigue.
Et si certaines cases ou planches sont bien dessinées, comme la double planche 2 et 3, les planches 4, 7, 8, 9, 16, ou encore 28-29 qui traduit le vacillement hallucinatoire de la pensée par le chancellement des lignes droites des cadres des cases,elles sont trop rares. Le dessin s’avère trop inégal, se résumant à un vague fouillis de traits, ce qui rend toute contemplation du détail vite pénible, contrairement à certaines planches de Moebius ou encore des Eaux de Mortelune qui se situent dans cette même atmosphère de fouillis ou de paysage pollué apocalyptique.
La mise en couleur achève de rendre ce dessin assez insupportable : les mêmes couleurs sans cesse utilisées gomment toute la richesse des quelques dessins travaillés. Le lecteur passe alors sur des détails importants : l’emblème des Hauteurs derrière le trône, le trône lui-même par exemple, éléments qui pourtant sont importants pour comprendre l’histoire de ces populations grâce à la similitude avec ce qu’apporte l’Exilé.
Gangrène déçoit donc, Giménez lui ayant fait rater un succès mérité, mais reste à l'esprit pour certaines idées bien trouvées et des impressions d'ensemble qui marquent.
monsieur burp
Le 30/07/2008 à 17:06:14
Nous sommes plongé ici dans le fin-fond de la fange d'un monde agonisant. Ce n'est plus un monde mais seulement un gigantesque égout radioactif. "Un cloacca maxima" futuriste. Aucun salut pour ses habitants.
Un méssie viendra boulverser cet univers...
Bon scénario servi par le dessin éfficace de Juan Gimenez.
Une très bonne lecture pour les amoureux de la SF.
okilebo
Le 04/08/2005 à 12:18:17
Une fois de plus, Gimenez nous propose un one-shot très agréable à lire. Au niveau du scénario, c'est Trillo ("Spaghetti Brothers") qui s'y colle et je dois dire que le résultat est plutôt réussi.
La S-F est une fois de plus à l'honneur, ici. L'histoire nous plonge dans un monde apocalyptique où une partie de la population vit dans les bas-fonds, au milieu de déchets radioactifs. Un évènement imprévu va les conduire à la révolte.
Sans être originale, cette bd se laisse lire sans problème surtout si vous êtes fan de science-fiction.
Niveau dessin, comme à son habitude, Gimenez nous gratifie de quelques grandes planches de toute beauté.
En résumé c'est à lire pour les amateurs du genre !