- Informations sur l'album
- Gagozé
- Volume 3
- 3
- 3.13/5 (8 votes)
- Asie
- Manga - Shônen
- 78890
- Ahn, Dongshik
- Ahn, Dongshik
- <N&B>
- 09/2008
- 08/2008
- non coté
- 12bis
- Autre format
- 978-2-356-48010-1
- 179
- 14/10/2008 16:26:34 (maj 13/02/2009 12:02:40)
- Info édition : Avec jaquette
- La chronique
-
Par M. Natali
G agozé, le démon de la vallée de Kutsunokori, a été vaincu par Arimari Tsukimikado, le fils du chef des onmyôji. Sa corne magique a été ramenée au shogûn Yoshimitsu Ashikaga mais celui-ci exige encore plus : l’élimination définitive du monstre. Arimari mandate donc un esprit servant pour le surveiller et le mettre à mort dès qu’il tentera de manger de la chair humaine. Réduit à l’état de nain, chassé de son antre par ses anciens serviteurs, Gagozé erre sans but tandis que les circonstances lui permettent d’assouvir sa faim sans toucher aux hommes. Prévenu par un démon-loup qu’il possède encore des pouvoirs importants, il ignore cependant qu’Arimari est bien décidé à s’emparer de sa puissance pour ses propres fins.
Après un début tonitruant et riche en évènements dans le premier tome de Gagozé, les deux volumes suivants ne voient guère d’évolution dans la quête fantastique teintée d’un fond historique qui s’est amorcée. Le schéma classique de ce shônen suit les pérégrinations du personnage principal dont le plus grand intérêt réside dans son sentiment de totale désorientation face à sa nouvelle situation. Pour le reste, ses rencontres avec des humains ou d’autres monstres apportent assez peu à l’ensemble du récit. Les scènes les plus intéressantes se déroulent dans le sillage des autres protagonistes, en particulier d’Arimori dont la personnalité s’avère d’emblée trouble. Ses visées s’éclaircissent peu à peu tandis, qu’en parallèle, le lecteur appréhende lentement le jeu des pouvoirs pratiqué par les courtisans. Dans la dernière partie du troisième album, l’auteur lève un peu le voile sur le shogûn Yoshimitsu tout en ménageant le suspense sur la véritable raison qui l’a amené à désirer la mort de Gagozé. Le graphisme est pourvu d’un trait sombre, empreint de dynamisme et fait la part belle aux chimères toutes plus repoussantes les unes que les autres Le mangaka se complaît d’ailleurs à montrer leur voracité et leurs expressions peu amènes. Les intervenants humains sont de factures plus classiques et paraissent un peu pâles en regard de ce bestiaire varié.
Après ce qui leur a été donné de voir dans ces trois tomes, seuls les plus fans du genre ou les plus curieux s’aventureront vers la suite. Les autres en resteront là.
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