Le 10/11/2021 à 18:33:06
- Avis pour les 7 tomes - Freaks' Squeele, c'est 100 % manga. Si vous souhaitez également y voir un saupoudrage de comics américains, soit. Même si le style ne colle pas vraiment, malgré la présence de "super héros". Par contre, il n'y a pas un iota, pas une once, pas un seul brin de style franco-belge dans cette série. Florent Maudoux a beau être Français, Freaks' Squeele n'a absolument rien à voir avec la BD franco-belge. Ah, si, il y a peut-être un truc, quand même. De par sa nature française, Maudoux est incapable de se passer de faire des commentaires sociopolitiques. Pourtant, c'est ce qui fait la beauté des manga japonais. Leur absence totale de propagande idéologique. C'est du pur divertissement, rien d'autre. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il n'y a pas de sujets sérieux ou de matières qui portent à réfléchir. Heureusement, Maudoux évite de creuser le sujet trop loin (sauf, peut-être, pour cette histoire d'école, mais le sujet ne m'est pas familier. Je n'ai pas lu aucune des séries dérivées non plus.). De toute façon, il me semble y avoir une nette contradiction entre les commentaires pseudo-féministes ("C'est quoi ces costumes sexistes qui nous montrent les fesses!?") et l'amour que semble porter l'auteur pour les formes féminines de ses héroïnes. Bref, passons. Sinon, c'est quoi, Freaks' Squeele? Une école qui forme des héros, des amitiés entre personnages hétéroclites, de l'action à gogo, un peu de romance, et un besoin de sauver le monde (ou presque)! Le dessin de Maudoux est aussi très beau, très dynamique, très charnel, très cinétique. 100 % manga, quoi. Il n'y a pas à dire, le dessin est sublime. De plus, les chapitres en couleurs qui viennent nous dilater les yeux apportent un style bien plaisant aux albums. 100 % manga, quoi. Certaines histoires sont tout simplement jouissives. La meilleure des sept tomes, selon moi, est celle de l'armée de biscuits qui finit par se rebeller et se reproduire toute seule et qui doit être éliminée grâce à des fusils à eau! La descente aux enfers du Tome 6 n'est pas mal non plus. La salle des archives, les deux (?) années que doivent passer Xiong Mao et Ombre ensemble pour forger une épée à Chance... beaucoup de bonnes idées! Il y a aussi beaucoup de références à la culture populaire. Généralement, je trouve que c'est une mauvaise idée, parce que ça empêche l'histoire de basculer dans l'intemporalité. Mais bon, ceux qui liront cette histoire dans 100 ans s’arrangeront avec leurs problèmes. Sans compter les références aux manga (évidemment), aux comics américains et aux jeux vidéo, l'univers cinématographique y est aussi beaucoup représenté. Comme le personnage de The Dude (The Big Lebowski), une photo de Sean Connery en Zardoz, ou encore Retour vers le futur. En ce qui concerne la flèche lancée aux fautes de français dans les SMS, elle m'a un peu fait rire. S'il fallait que je vous énumère le nombre de fois que j'ai vu une confusion entre le futur simple et le conditionnel dans Freaks' Squeele... Ceci étant dit, j'avoue que Freak's Squeele s'en tire plutôt bien côté fautes. Parfois, j'ai honte de lire certains albums qui ont supposément été relus par des réviseurs avant d'être publiés. Au moins, dans cette série, malgré certaines erreurs, ce n'est pas la catastrophe. Mais voilà, tout n'est pas parfait dans Freak's Squeele. Pourquoi Chance est-elle l'héroïne, alors qu'à mon sens c'était Xiong Mao qui avait de l'étoffe? C'est quoi ce style pseudo-documentaire sur les revendications étudiantes qui ne finissent plus de s'éterniser? C'est quoi ces personnages qui finalement ne servent à rien du tout, comme Amanite et Changelin? C'est quoi cette quête d'Ombre qui finit par devenir une sorte de guerre entre différents peuples de la forêt, complètement en marge de l'histoire principale et sans réel intérêt? C'est quoi cette histoire de tontons des Triades qui ne sert à rien du tout? Et c'est quoi ce collant sur mon dernier album qui clame : "Une fin comme vous n'en avez jamais lue!" (sic), alors que j'avais l'impression de lire un copié-collé du tome 42 de Dragon Ball? On dirait que, à travers les méandres de son imagination, Florent Maudoux n'a pas su dégraisser sa série pour n'y laisser que les belles tranches, celles qui valaient la peine qu'on déguste. Le potentiel était pourtant bien là! En fin de compte, Freaks' Squeele, c'était correct. Ni excellent ni mauvais, avec quelques étincelles de génie... à prendre ou à laisser. (J'ai quand même l'intention de me lancer dans la lecture de ses séries dérivées, comme Funérailles, pour voir ce que ça donne.)Le 16/11/2019 à 21:07:40
Conclure une série, c'est compliqué. Commençons par le positif : il y a de bons moments (l'histoire de la poussière d'ange c'est pile poil bien amené et bien développé). Une envie d'innover qui fait plaisir. Et un dessin de folie. Florent Maudoux adore les mélanges et là il tente le grand mix : passer d'une ambiance d'insurrection à un roman à l'eau de rose, puis à un jeu d'intrigues politiques, des moments poétiques etc etc. Sauf que souvent ça ne prend pas. Pas assez de temps pour poser l'ambiance et surtout l'envie de glisser sans cesse la petite vanne qui casse l'intensité dramatique. Certaines planches n'existent que pour caler un clin d’œil. C'est marrant. Sauf qu'après, faut se remettre dans l'histoire. Histoire qui se veut épique mais qui du coup est sans cesse coupée dans sa narration. Et puis bon, c'est un détail mais les super-héros qui entourent Serviant se font systématiquement défoncer par les étudiants façon Astérix contre les romains. (à part les Obliterators, qui eux se font défoncer hors champ par les professeurs qui avaient décidé de ne pas intervenir...).Le 19/01/2016 à 15:03:50
Freak's Squeele, c'est fini. C'est bien dommage, mais c'est fini. Ce 7ème et dernier opus a certainement été plus dur à réaliser que les précédents, car il fallait terminer l'histoire, sortir par le haut sans décevoir. La mission est à moitié réussie. Je n'ai pas tout compris, cette fois ; j'ai eu l'impression que l'auteur avait inventé un univers très riche avec plein de sous-histoires dans l'histoire, et qu'il lui fallait tout terminer en même temps, quitte à gâcher certaines choses. L'histoire avance très vite, peut-être trop, comparé aux tomes précédents qui prenaient leur temps et avaient le bon rythme. Je suis surtout triste de quitter cet univers complètement foufou, rigolo, inventif, et si proche du génial Harry Potter (une école, des élèves "particuliers", des mondes dissimulés, un humour potache, une menace grandissante, des personnages troubles). On le sait, c'est une série qui a réussi à mélanger beaucoup d'influences (manga, super-héros, bd franco-belge, séries tv,...). Et Maudoux est un fabuleux conteur d'histoire et un dessinateur surdoué (difficile de faire mieux actuellement). Au final, deux regrets : -c'est fini, trop vite. -le formidable dessin aurait mérité un format d'impression plus grand (il existe des rééditions couleurs avec un format plus grand, mais j'avais commencé avec celui-là...) Maudoux laisse entendre que l'histoire du trio n'est peut-être pas finie ; espérons-le, mais ce ne sera pas évident de faire aussi bien, sans le contexte si particulier de l'école. En tout cas, merci à lui pour ces moments !Le 11/12/2015 à 14:31:47
Moi qui avais adoré les volumes d'avant, et bien là je n'ai pas accroché du tout : c'est tiré par les cheveux comme si l'auteur ne savait plus comment finir sa série. Ca va dans tous les sens, sans cohérence... Ce volume est largement moins bons que les précédents. Cela dit, je continuerais à suivre de près Maudoux malgré tout, car il vaut le coup.BDGest 2014 - Tous droits réservés