Résumé: Sutehachi et O-Shishi vivent désormais ensemble dans le quartier de Fukagwa-Bannenjyô. C’est dans cet endroit reculé qu’O-Shishi se fascine pour les incendies… Entretemps, Hokusai termine son œuvre dite « rêves » mais malheureusement quelques jours plus tard, celle-ci se retrouve détruite par un incendie… Le doute s’empare alors de Sutehachi. Est-ce O-Shishi qui en serait l’auteure ?
L
es tribulations artistico-charnelles du peintre Sutehachi se poursuivent dans l’Edo du XIXe siècle. Préférant une vie de débauche à la rigueur de l'atelier, il se contente, au grand dam de son maître Hokusai, de produire des œuvres érotiques sans grand intérêt artistique. Suivra-t-il O-Shichi, son amante, dans sa spirale auto-destructive, ou saura-t-il mettre son énergie vitale au service de son art ?
Récit mêlant, à la fois, le burlesque, le tragique, l'histoire et la philosophie, Folles Passions continue à surprendre. Comme pour essayer de cerner cette part de l’âme humaine qui, suivant les circonstances, engendre le plus beau ou inspire le pire, Kazuo Kamimura change continuellement de registre d’un chapitre à l’autre. Folie ou génie ? Pour l’auteur, la réponse est claire, seul le travail et un respect absolu pour son art sont la solution pour canaliser ses forces intérieures. Hokusai en est l’exemple parfait. De son côté, O-Shichi, sans moyens pour s’exprimer, se consume (et la ville avec). Entre les deux, Sutehachi – toujours en train de courir après quelques chimères – s’égare, tourne en rond, mais, malgré tout, s’accroche à la réalité grâce à son talent.
Manga complexe, Folles Passions offre une plongée, à la fois humoristique et terrifiante, dans les tréfonds de l’âme humaine.