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résentation des personnages : d’un côté, Flip et Flopi, adolescents turbulents (doux euphémisme), qui, n’ayons pas peur des mots, ne sont rien d’autre que des dégénérés, et de l’autre, le nécessaire faire-valoir, composé par le fameux duo « scout toujours » de l’élevage des Requins marteaux, Ricou et Bigou. Il va sans dire que ces derniers, pieux benêts de service, vont ramasser sévère... D’autres camarades de jeux, tout en légèreté, viennent aussi agrémenter ce recueil d’histoires courtes tirées de la revue Ferraille.
Avertissement : certains propos et certaines scènes peuvent choquer le lecteur.
En d’autres termes, c’est d’une bêtise sans fond et assumée, revenant avec insistance en-dessous de la ceinture (ami scatophile, la page 65 t’est tout particulièrement dédiée) et grossière à souhait. Provocation gratuite et facile diront certains. Sans doute un peu, néanmoins, c’est plutôt réussi, voire parfois très bon dans la veine outrancière. Question de point de vue, de goût et de couleurs, il faut choisir son camp (pour ma part, j’assume, j’ai ri bêtement). Le dessin ne déçoit pas, très scolaire, version gribouille party au coin d’une table avec foultitude de détails sur lesquels il est bon de s’attarder pour la beauté du geste. Ne mégotons pas, c’est narré avec un certain talent, les éléments s’enchaînant souvent avec bonheur, ce qui est plutôt bon pour la mécanique du rire.
Voilà, vous pouvez donc lire, ou pas, cet ouvrage en connaissance de cause. Je conclurai en reprenant ces quelques mots parmi d’autres écrits par Winshluss (caution morale et artistique du microcosme) à l’endroit de l’auteur : « Moolinex prend la merde à pleine main et la transforme en or ». Tout est dit, merci à lui.