Bon, on s'est rendu de peine et de misère jusqu'au XXe siècle.
Luca a compris qu'il est le descendant de Romulus et qu'il est au milieu d'une lutte intemporelle à finir contre les adeptes de Rémus. Les deux premiers épisodes avaient le mérite pédagogique de la Rome antique; L'épisode papal passait par la peau des dents. Mais le justificatif des deux derniers tomes est beaucoup plus ténu. Cette dernière rencontre avec les fascistes est franchement saugrenue, impression renforcée par une coloration aléatoire.
Le duel final met en exergue les difficultés et les inconsistances de la série : pourquoi ces sauts dans le temps, et ne pas avoir simplement liquidé Luca aujourd'hui ? Qu'est devenue l'intrigue policière qui s'était esquissée au fur et à mesure du charcutage de toutes les jeunes femmes qui avait malencontreusement croisé le chemin de Luca ? Un bon point toutefois au scénariste quant à l'issue du combat, il n'a pas choisi la voie la plus facile. Et la chute de la dernière page est somme toute assez élégante.
Au final, il faut reconnaître à Patrick Weber la fortitude d'avoir arrêté cette série, car la formule du saut dans le temps aurait permis une (pénible) continuation ad vitam æternam.