Résumé: Fido se cogne. Fido se cogne sans cesse. Fido se cogne sans cesse dans la rue. Fido se cogne sans cesse dans la rue contre les poubelles, les lampadaires, les panneaux de stop, les panneaux de sens interdit, les boîtes aux lettres, les mamies, les enfants, les poussettes, les chiens, les chats, les abribus, les bus, les voitures… Préparez la boîte de pansements !
A
lors que la plupart des chiens utilisent le réverbère pour assouvir un besoin naturel, Fido, lui, s'y cogne systématiquement. Toutes les occasions sont bonnes: en courant après un chat insaisissable, poursuivi par un molosse enragé ou encore en essayant de s'attirer les bonnes grâces d'une charmante congénère.
Fido est l'exemple même du "running gag", une situation répétée maintes et maintes fois et traitée sous toutes les coutures. Si de prime abord, cet exercice de style peut surprendre, il devient par la suite amusant de découvrir la chute de ces strips de quelques cases. Car même si la finalité est parfaitement connue du lecteur, l'auteur possède une imagination et un savoir-faire suffisants pour le surprendre presque à chaque fois. Des décors ultra minimalistes, une bande dessinée au format carré quasi muette mises à part quelques onomatopées du style "Bing!" ou "Bonf!", le dessinateur utilise un style des plus épurés pour se concentrer presque exclusivement sur l'élément central de l'histoire: le réverbère.
Les premières planches de Fido furent publiées dans "Le nouveau journal de Judith et Marinette", le fanzine de l'association "Les taupes de l'espace" dont Sébastien Lumineau est le secrétaire. Cet album est à conseiller à tous les amateurs d'humour absurde, du "nonsense". Les autres, en revanche, pourraient très vite se lasser des déboires de l'infortuné canidé.
voir le site du Nouveau Journal de Judith et Marinette