Résumé: Naoko, une jeune femme un peu rêveuse, a pour mission de guider l'une de ces ombres, un homme mystérieux hanté par un terrible secret. Si elle ne parvient pas à l'aider avant l'été suivant, l'ombre sera perdue à jamais.
T
ous les ans aux derniers jours de l’été, les habitants d’un village japonais accueillent les ombres, c’est-à-dire des personnes décédées. Chacune est jumelée à un vivant avec qui elle restera douze mois. Les défunts étant amnésiques, leurs hôtes souhaitent les honorer en découvrant qui ils sont. Ils forment un petit club social où ils s’entraident pour donner un nom aux spectres avant qu’ils ne s’évanouissent tout à fait. Naoko recueille l’un d’eux. Petit à petit, elle s’attache au ténébreux.
Dans La Fête des ombres, L’atelier Sentō (alias Cécile Brun et Olivier Pichard) signe une douce fable où il est question d’attachement et de séparation, de solitude et de solidarité, d’oubli et de mémoire, de la fin et du renouveau. Le récit est habilement structuré sur le cycle des saisons chaudes et froides, celui de la croissance des kakis et, surtout, la durée de la peine conséquente à la perte d’un être cher.
Graphiquement, la facture du projet apparaît hybride. Le format et le sens de la lecture demeurent franco-belges, mais le traitement des personnages aux yeux immenses relève davantage du manga. Les acteurs ont d’ailleurs tendance à surjouer, comme c’est souvent le cas dans les bandes dessinées nippones. Le dessin, semi-réaliste et riche de détails, se montre agréable avec ses teintes feutrées.
Une réflexion intelligente et sensible sur le deuil et le souvenir de ceux qui sont partis.
La preview
Les avis
Erik67
Le 29/03/2023 à 07:32:54
J'ai trouvé ce titre dans le rayon jeunesse de ma médiathèque. Après lecture, je dois dire qu'il faut être fortement calé pour comprendre l'intrigue qui navigue dans l'onirisme dans un village isolé du Japon où l'on célèbre la fête des ombres lors d'un festival.
En effet, il s'agit d'une petite fille japonaise Naoko qui aide les âmes mortes à retrouver leur esprit afin de ne pas être égaré. Elle va notamment s'occuper de celle d'un garçon hanté par un terrible secret afin de l'aider dans la voie de la résurrection.
Des mêmes auteurs, j'avais adoré « Onibi - Carnets du Japon invisible » paru en 2016 toujours sur le thème des yokai et des esprits. Pour autant, j'ai un peu moins aimé cette série qui débute car j'ai l'impression que c'est du réchauffé par rapport à ce que j'avais découvert. On retrouve par exemple ce mélange de tradition et de modernité qui caractérise ce pays.
Cependant, il y a incontestablement une forme de poésie qui peuvent toucher les lecteurs.
Les amoureux du Japon et de sa culture aimeront sans doute cette œuvre. Par ailleurs, l'excellence du dessin et de ses couleurs porte vraiment cette BD. A découvrir entre ses paysages aquarelles et ses fantômes !
Andrea6767
Le 25/02/2021 à 15:38:32
J'avais beaucoup aimé Onibi. Ce nouvel album confirme que ce duo est à suivre. On attend avec impatience la suite :-)
Laure A Line
Le 24/02/2021 à 21:26:57
Superbe album, tout est soigné : l'histoire, les couleurs, les dessins. Une certaine poésie émane de chaque page et nous plonge au coeur du Japon, loin des clichés.