Le 07/07/2019 à 10:40:29
Après un troisième tome en forme d’interlude historique, retour aux affaires dans ce T4 pour la mystérieuse Jo embarquée cette fois-ci, à Seattle en 1995, au sein d’un groupe de rock sur le déclin (Fatale 2012, #15-19). Pour raconter son histoire, Ed Brubaker continue d’user de la même recette éprouvée sur le premier et le deuxième volume : Josephine rencontre un homme au hasard, influence et pervertie bien malgré elle ses proches jusqu’à les mener à leur perte à tous. Seul le contexte change puisqu’il est désormais question de musique grunge et que nous avons progressé jusqu’au milieu des années 90. La narration est comme d’habitude très présente, traduit les pensées de tous les personnages et guide la lecture du début à la fin de l’intrigue de manière très, voire trop, didactique (le dessin en deviendrait par moments secondaire face à la multiplication des récitatifs). Si cela est efficace et si le dessin de Sean Phillips est toujours aussi bon, on pourrait toutefois regretter le manque de renouvellement et d’originalité de cette seconde saison de Fatale (on retrouve le flic véreux, les crimes sanglants et gratuits, le côté marie-couche-toi-là, la touche d’horreur et de fantastique, etc.). D’autant plus que, si l’histoire personnelle de Jo s’étoffe évidemment, celle de Nicolas Lash ne progresse que bien peu. Enfin, il n’y a plus qu’un tome, espérons que la conclusion soit à la hauteur de la réputation de cette femme fatale...BDGest 2014 - Tous droits réservés