Résumé: Sorte de Mafalda écolo, Fanette plaît aux enfants et aux parents. «Vous verrez, elle est très attachante !» L'héroïne d'Aurel est une pré-adolescente éprise d'écologie qui ne ménage pas ses efforts pour partager ses convictions et convaincre sa famille. L'album compile des histoires courtes en quatre cases. Fanette inaugure la collection Maximoute (à partir de 8 ans) au sein de la collection jeunesse P'tit Moute des éditions Rouquemoute. Né en Ardèche en 1980, Aurel est dessinateur de presse pour Le Monde et le Canard Enchaîné. Il a publié depuis 2007 des reportages dessinés dans Le Monde diplomatique. Avec le journaliste Renaud Dély, il est l'auteur d'enquêtes journalistiques en BD sur la politique ou les présidents français. Aurel a également publié Clandestino (Glénat, 2014), La Menuiserie (Futuropolis, 2015), Rase Campagne (avec Lindingre, Fluide Glacial, 2015), Faire la loi (Glénat, 2017) ou encore Pendant que je dors, son premier livre jeunesse (Carabas, 2010). Côté cinéma, il planche sur son premier long-métrage d'animation, JOSEP, qui sortira en salle en 2020. Aurel a obtenu plusieurs prix en tant que dessinateur de presse, auteur de BD et réalisateur.
F
anette, 11 ans, écologiste convaincue et militante. Ses vieux se révèlent, quant à eux, disons un peu beaufs. Ils roulent en 4x4, ne connaissent pas Greta Thunberg et achètent des sacs 100 % bios… fabriqués à Taïwan. Bref, les tensions intergénérationnelles sont au rendez-vous.
Dans Fanette, Aurel crée un personnage enfantin qui, à l’instar de Mafalda, apparaît finalement plus raisonnable que son père et sa mère. Ses grands discours environnementaux butent d’ailleurs contre la triste réalité de ces derniers qui s’en fichent et préfèrent leur confort de petits bourgeois. Le lecteur reconnaît que l’enfant à raison... alors qu’il se projette davantage dans ses parents. La construction des récits se montre dans l’ensemble efficace ; en quatre cases, l’auteur échafaude un micro-récit et la chute provoque généralement le sourire, même si elle s’avère souvent prévisible.
Le dessin est plutôt sommaire : l’héroïne, à laquelle s’ajoutent parfois des éléments de décor. Sa famille demeure quant à elle toujours hors-champ.
Des saynètes, moralisatrices et sympathiques, imprimées en France par une entreprise verte.