Info édition : Noté "Première édition". 25 chapitres illustrés par une planche suivi d'un texte.
Résumé: Manger avec Jésus et les Apôtres, manger au festival de Woodstock, dans les plantations de coton au temps de Scarlett O'Hara ou chez les Aztèques à Mexico à l'arrivée des Conquistadors... : c'est toute l'Histoire du monde qui défile dans notre assiette avec cet album aussi drôle que savant.
Ce prisme de la gastronomie permet d'aborder avec un point de vue extraordinaire la destinée de nos ancêtres, leurs pensées, leurs passions... Des périodes les plus tragiques aux siècles les plus glorieux, ce que l'on trouve sur la table de chacun raconte mieux que quiconque l'aventure de l'humanité.
I
l existe plusieurs manières d'aborder l'Histoire. Elle peut être racontée par le prisme des grands personnages qui l'ont faite, des événements fondateurs qui l'ont jalonnée. Les auteurs ont opté pour un aspect plus trivial et, pourtant, tellement fondamental pour l'humanité : la nourriture. Comment mangeait-on au Paléolithique, à la cour des empereurs chinois ou à l'aube de la Révolution française ?
Pour chaque période, Alfonso Aïtor explore les différentes strates de la société, détaillant le régime alimentaire des plus pauvres aux plus riches. Il multiplie les anecdotes sur telle ou telle culture, que ce soit sur l'origine des sushis, des fast-foods qui fleurissaient dans les rues de Pompéi ou les légendes autour de la table des Médicis.
Si cette partie du livre est souvent intéressante, l'emballage assuré par Jul se révèle beaucoup moins réussi. Pour chaque chapitre, la structure est identique : une planche de bande dessinée, puis trois pages de texte agrémentées de deux vignettes humoristiques. Déjà, chaque section est introduite par un titre qui ose toujours un calembour que Laurent Ruquier ne renierait pas. La cuisine des samouraïs a droit à un "Saké soirée" qui paraît avoir trente ans de retard. Egalement au menu, "Catering de Médicis", "Aztèque-frites" ou encore "Entrée-plat-désert". Quant aux planches, même si Jul dit s'être inspiré des articles rédigés par son acolyte, il semble surtout s'être cantonné à des gags éprouvés, qui capitalisent sur les stéréotypes habituels. L'impression est de se retrouver face à une conférence entrecoupée d'interventions des Grosses Têtes. Cela peut ravir un certain public. Pour d'autres, l'indigestion est proche.