Résumé: Apprends à te défendre, puis à vaincre... Ou meurt !
Natre, habité par l'esprit de Cernunnos, commande les armées chrétiennes de Patricius. Son objectif : conquérir Avalon.
De leur côté, Merlin et Viviane cherchent à rassembler leurs alliés pour défendre l'île sacrée et tentent de convaincre le roi Glywys de refuser le passage sur ses terres aux hordes de Patricius.
Pendant ce temps, Morgane, sur l'île de Skye, est initiée à la magie et à l'art de combattre. Plus elle apprend, plus ses objectifs se précisent...
A
valon est de plus en plus menacé ! Tout d’abord par les visées de la nouvelle foi et de son représentant zélé, l’évêque Patricius, qui voit toutes ses manigances porter leurs fruits : sous peu, le Haut Roi sera Chrétien. Mais également par un deuxième larron, le dieu Cernunnos, qui s’est glissé dans la lutte et compte bien mettre tout le monde d’accord en s’emparant du pouvoir.
La convergence des intrigues entamée dans le précédent tome s’accentue dans ce cinquième épisode. L’heure de la confrontation est venue et l’ensemble des pions se sont mis en marche. Avec cette montée de la dramaturgie, l’intérêt ne faiblit pas un seul instant et ce, d’autant plus que les deux auteurs font montre, une fois encore, d’une maîtrise narrative impressionnante. Les événements s’accélèrent, cependant Jean-Luc Istin ne se dispense pas de prendre soin de ses personnages, bien au contraire. Le suspense n’est pas entretenu artificiellement et le final de l’album constitue une belle conclusion dans l’esprit de tout ce qui a été développé, mais aussi une petite frustration tant elle appelle une suite.
Cette sensation de maestria est confirmée par la cohésion avec le dessinateur, Alain Brion. S’appuyant sur un découpage tour à tour aéré ou serré, ainsi que sur des protagonistes joliment représentés, ce dernier sait saisir les différents tempos et donner vie aux émotions et aux ambiances grâce à son travail précis et soigné sur les couleurs et la lumière.
Brassant avec justesse les thèmes et les influences et toujours aussi bien contée, cette histoire revisitant les prémisses de la légende arthurienne s’est révélée toujours plus agréable et prenante.