Résumé: Merlin un vieux druide visionnaire mais pas infaillible.
Uther Pendragon, une jeune brute qui apprend à devenir un véritable roi.
Ygerne, une femme battue pour ses convictions religieuses.
Gorloix un pervers sadique accroc de Dieu et bourreau de sa femme.
Et Morgane une adorable enfant qui voit les choses que personne ne voit, pas même Merlin. Une enfant qui souffre de savoir qu’un jour, elle sera infailliblement mauvaise.
A
u cœur de la forêt, Merlin reçoit Excalibur, l’épée des rois, qu’il remet à Uther Pendragon, un guerrier aussi brave que rude, contre la promesse de la brandir dans le seul but d'unifier les Bretons contre les envahisseurs saxons, pictes, gaëls et scots. Ayant accepté, le jeune chef obtient bientôt l’allégeance des autres clans et défait leurs adversaires communs, Hengist et Vortigern. Cependant, une autre lutte ne tarde pas à émerger : celle des croyances ancestrales incarnées par Avalon contre la religion chrétienne. Le drame se noue à Tintagel, chez le duc Gorloix, fervent tenant de la nouvelle foi, mais aussi bourreau de sa propre épouse, une des dames de l’île fabuleuse qu’il accuse de sorcellerie. Découvrant cette injustice, Uther n’a plus qu’un désir : voler au secours d’Ygerne, dont la beauté l’a subjugué. Aidé de Merlin, il met au point un plan de sauvetage, sans se douter qu’il marche vers son destin. Un avenir que Morgane, la fille de la duchesse, a vu et qu'elle ne saurait changer.
Mille fois mise en images et relatée, la légende arthurienne ne réserve plus guère de surprise. Néanmoins, les noms d’Excalibur, d’Uther, de Merlin ou d’Arthur continuent de peupler l’imaginaire et de faire rêver le temps d’un film, d’un roman ou d’une bande dessinée. Connaissant parfaitement ce mythe dont il offre régulièrement de nouvelles approches (Arthur Pendragon, Lancelot, Merlin et Merlin – La quête de l’épée), Jean-Luc Istin propose, ici, de le revoir en mettant en avant l’arme des rois.
Dans ce premier tome, le récit reprend tous les éléments habituels du cycle arthurien et il n’y a donc aucune surprise à attendre de ce côté-là. En revanche, l’approche des personnages s’avère intéressante, en particulier concernant le triangle formé par Uther, Ygerne et Gorloix, dont les caractères sont bien éclairés, ainsi que Morgane qui possède déjà une véritable épaisseur. Par ailleurs, le scénariste dépeint de façon contrastée et bien vue le règne du géniteur d’Arthur, qui de tête brûlée devient un souverain à la fois ferme et attachant.
Accompagnant une narration fluide et bien rythmée, le dessin d’Alain Brion porte magnifiquement l’histoire. Son trait précis et soigné se révèle d’une grande efficacité, tout comme le découpage des planches qui assure une lecture aisée, tandis que les cadrages, variés, servent au mieux l’action. Une grande partie du plaisir visuel tient également à la colorisation. Jouant sur une vaste palette de nuances propices à la création d’ambiances réussies et sur des textures très travaillées, l’artiste parvient joliment à donner corps et à insuffler vie aux protagonistes.
Malgré un sujet des plus classiques, Pendragon ouvre de façon convaincante ce triptyque dédié à Excalibur.
Les avis
larryssa
Le 04/01/2013 à 20:28:13
"Soleil Celtique" ne faiblit pas... La matière bretonne continue de se réinventer. On a beau en connaître sur le sujet, "Les chroniques d'Excalibur" tendent à nous sortir de notre torpeur et renouvellent notre lecture textuelle et visuelle en mettant en scène non seulement le destin de génération d'êtres mais en les liant au travers d'un élément, d'un objet inanimé mais qui semble alors possédé un rayonnement propre. La richesse du trait et sa couleur en font un excellent premier tome.
Gorbi
Le 25/12/2012 à 19:03:08
J'ai adore cette bd, le dessin et le scenario me ravissent, la suite me tarde, JACHETE!!!! Les caracteres des personnages sont bien campes, j'adore le style de dessin, c'est poetique dans ce monde de brutes....
Lartenbulles
Le 05/09/2012 à 17:22:21
La réalisation graphique est très belle. Le style peint de Brion est somptueux. Chaque case est un petit tableau. Dommage que l’impression d’ensemble rende une impression trop statique. La faute sans doute à l’incrustation de larges bulles carrées et à un découpage trop rigoureux.
L’adaptation quand à elle propose ce à quoi l’on s’attend mais surtout ce que l’on en attend. ISTIN est un spécialiste du genre. Rien de bien original donc, mais les choses sont bien écrites.