Le dessin de Delaby est impeccable. Cette série lui aura servi de banc d'essai, car on retrouve plusieurs de ses trognes dans Murena. Quand à Polaire, l'héroïne éponyme, elle possède les gènes de la Druuna de Serpieri [à lire !], tant par les formes plantureuses que par la légèreté de ses cuisses.
Le scénario prétend aborder « le plus bouleversant secret de la chrétienté », mais il s'éparpille en petits passages plus ou moins conséquents de 2 à 5 planches, avec des personnages tout aussi discordants, qui ressurgissent au gré des albums. Au bout du troisième, un semblant de cycle paraît achevé, et la série est abandonnée avant les 8 tomes prévus. On n'écrira pas d'épitaphe mémorable.