Info édition : En page copyright, il est indiqué par erreur "Lettrage : Fanny Hurtrel".
Résumé: Europe. Moyen-Âge. Au cœur de l’hiver. Blessé par un ours lors d’une partie de chasse, le comte Albert trouve refuge dans une grotte, avec l’aide de Marcus, son conseiller et ami. Ce dernier, parti chercher du bois pour le feu dans la nuit enneigée, est alors attaqué, dévoré vivant par un jeune garçon. Albert a tout vu. Mais il n’a rien pu faire... C’est de retour dans son château qu’il entend alors parler des Nosferatu, ces monstres qui se nourrissent du sang des hommes. Des créatures qui ont le pouvoir de tuer, mais aussi de donner la vie éternelle...
David Muñoz et Rafael Vargas signent un polar fantastique médiéval au cœur d’une communauté de moines vampires. Un récit noir, sanglant, glaçant et impitoyable comme l’hiver.
L
e froid n'est pas le pire des maux de cette saison blanche. Le comte Albert réchappe de justesse à une embuscade dans quelques montagnes escarpées ibériques. Encore sous le choc de la vision de son compagnon dévoré par une créature avide de son sang , il se confie à un prêtre et lui montre le médaillon perdu par l'homme sanguinaire. Le symbole qui orne le bijou n'est autre que celui des serviteurs de la nuit, une secte d'hérétiques venant au secours des plus démunis. Quel est le lien entre les adeptes et les démons sortis de leur légende ? Jusqu'où le comte ira t-il pour sauver sa famille ?
Cet Éternel hiver affiche un contenu sombre à l'ambiance désespérée. David Muñoz revient sur un thème qu'il a illustré dans ses deux séries précédentes ( La terre des vampires, Le manoir des murmures), les vampires et les met en scène dans une Espagne médiévale empreinte de religion. Le lecteur plonge en plein dans le genre gothique, avec une dimension romantique et dramatique poignante qui aurait gagné à être développée. Cependant, étant issu de la collection «Flesh and bones», la priorité est accordée au gore. Le rythme bien géré propose une alternance des points de vue et quelques flash-back approfondissent la personnalité des personnages stéréotypés, ce qui ne les empêche pas d'être intéressants.
Le style de Rafael Vargas manque un peu d'assurance : si les compositions sont pertinentes et les protagoniste expressifs et détaillés, il persiste des défauts de proportion et de perspectives décevantes car le potentiel et la motivation sont bien présentes. Loin d'anémier le récit par l'absence de couleurs, le choix du noir et blanc évite la saturation d'hémoglobine, élément récurrent dans les planches de l'ouvrage.
En assumant parfaitement son statut de «série B», ce one-shot sort son épingle du jeu par le choix original de l'époque et une certaine émotion qui enrichit le fond basique horrifique.
Les avis
thieuthieu79
Le 10/06/2018 à 14:16:34
Cet album, qui traite d'un univers déjà utilisé jusqu'à la moelle tant dans le domaine littéraire que cinématographique, est assez intéressant.
Le scénario est simple mais efficace et nous divertie agréablement.
Le dessin et les décors qui rappellent la saga Underworld sont expressifs et détaillés même si certains personnages se ressemblent beaucoup.
Des personnages pour lesquels on a du mal à s'attacher car leurs caractères et leurs sentiments ne sont pas assez exploités.
Gros point négatif sur le résumé de la 4ème de couverture qui est totalement à l'ouest. Il nous annonce une attaque d'ours lors d'une chasse avec des rescapés qui se réfugient dans une grotte... Ce qui se passe dans l'album est totalement différent.
???? incompréhension totale ????