Résumé: Des prisonniers de l’étrange hôtel hors du temps et de l’espace, il n’en demeure que trois : Nathan, Helen et Garth. Du moins, le pensaient-ils... Car un nouveau « naufragé » ne tarde pas à faire son apparition, aux côtés du cadavre de Hans. Visiblement, en plus des pièges que renferme ce lieu hostile, un autre danger les menace : l’un d’entre eux est un tueur en série ! S’agit-il du nouveau venu, Harlan ? Ou du taciturne Garth dont ils se méfient depuis le début ? Même si les survivants ignorent toujours les raisons de leur présence ici et les règles de ce jeu pervers, ils ne sont pas dupes quant à son dénouement. À la fin, il n’en restera qu’un.
LF Bollée et Fabrice Meddour apportent peu à peu les réponses à ce thriller énigmatique digne d’un roman de Stephen King... Un huis clos fantastique et oppressant dont le troisième volume apportera une conclusion des plus surprenantes !
L
’aventure se poursuit dans Espace vital où un petit groupe d’hommes et une femme sont retenus prisonniers dans un hôtel isolé et entouré d’un étrange champ de force. Venus d’époques différentes, ils n’ont rien en commun, du moins en apparence. Rapidement ils comprennent qu’au final il n’y aura qu’un rescapé. Chacun luttant pour sa survie, les instincts guerriers s’éveillent. Il s’avère que certains sont mieux armés que d’autres pour tirer leur épingle du jeu.
Le récit de Laurent-Frédéric Bollée, avec ses notes de macabre, de policiers et de science-fiction, est un peu hésitant. Les personnages parviennent à établir certains liens, sans pour cela véritablement faire progresser l’intrigue. Il y a certes beaucoup d’action et d’effusions de sang, mais tout cela est un peu vain. Le manoir et ses pièges demeurent - on revisite d’ailleurs souvent les mêmes -, un personnage apparaît et meurt sans véritablement contribuer à l’histoire. Bref, ce livre médian de la trilogie est un peu mou, sans pour cela être désagréable.
Au dessin, Fabrice Meddour est efficace. Avec son trait expressionniste, il rend bien l’atmosphère glauque de cette anecdote. Les physionomies des acteurs manquent par moment de variété et plusieurs se ressemblent. Les protagonistes affichent en permanence un regard terrifié ; mais dans le fond, pourrait-il en être autrement ? Les couleurs de Stéphane Paitreau, avec des dominantes de noir, de bleu très foncé et de rouge, contribuent à soutenir le climat d’angoisse.
L’album ouvre de nombreuses pistes, souvent disparates. La barre est haute pour l’auteur qui dispose dorénavant de quarante-six planches pour assurer la cohérence de l’ensemble.