Résumé: Ernestine est une petite fille rousse de 9 ans tout à fait comme les autres, aux détails près qu'elle fume comme un pompier, joue au poker en ligne, extorque de l'argent aux voisins et fugue à Cuba. Autour d'elle, la cellule familiale tient une place cruciale. Son frère ainé Adrien est un adolescent lymphatique. Son père Hervé est artiste-peintre, désinvesti de manière générale. Et sa mère Louise est architecte d'intérieur, épuisée de porter tout le monde à bout de bras. Une déroutante fresque familiale dans laquelle, on suit les frasques tragi-comiques d'Ernestine en forêt, à l'école, à Noël, à un enterrement et chez le psy.
J’ai bien aimé.
Pourtant, le truc part avec plusieurs inconvénients à mon goût…
Déjà le dessin. Je veux bien que ce soit un style contemporain, ce côté enfantin, avec des traits approximatifs et des coloriages tape-à-l’œil, mais j’ai du mal quand même. Ça ne me donne pas envie d’entrer dans le livre…
Et le côté systématique dans l’excès : chaque petite histoire de quelques planches tend à montrer qu’Ernestine est monstrueuse pour son âge (ou désabusé, cash, comme on veut, mais dans son naturel fataliste, elle aime bien faire du mal aux autres…). Et on est dans l’exhaustif et la surenchère.
Pourtant, à la fin d’une petite histoire, on se dit, allez, encore une…
Et au final, l’ensemble du bouquin y passe rapidement parce que sous ses dehors noirs, elle est attachante et vraie, cette Ernestine…