Résumé: Après avoir défait une première fois Hellequin de Bois-Maudits dans sa quête de l’armure noire de Nuhy, Garen poursuit son apprentissage des armes auprès des Compagnons de l’Aube vieillissants. Mais alors que la Guerre sourd, que l’Herbeutagne semble jouer un double jeu plus que trouble, une invasion se prépare, de l’autre côté des océans... La flotte des pirates Skernovites menace !
Garen apprendra à ses dépens que la légende dorée
cache souvent une réalité plus noire.
P
endant que Tancrède, Roi du Bohan, tente d’établir une paix durable avec Elysandre, la Duchesse d’Herbeutagne, Garen de Chassenoix se morfond sur le mur d’Ambrosius. Si les autres Compagnons de l’Aube participent activement à la préparation de la guerre à venir contre le maléfique Nuhy, lui est cantonné à des tâches bien loin de satisfaire son goût pour l'aventure. Mais les choses vont s’accélérer. La Fouine et Arthus ont en effet mis à jour un plan diabolique visant à envahir le Bohan. Aidés des pirates Skernovites, les forces du Mal ont pour objectif de prendre possession du Fort de la Lanterne et d'en faire un point de débarquement. Hellequin de Bois-Maudits, lui, compte bien faire coup double en s’y emparant d’une des pièces de l’armure noire de Nuhy, gardée par le Commandeur Guy de Mirwart. Garen et ses amis réussiront-ils à empêcher l’ennemi d’arriver à ses fins ?
Voici enfin la suite tant attendue de cette saga commencée en 2010 et récompensée dès le premier tome par le BDGest’Art du meilleur album jeunesse. La faute à l’auteur qui, en plus d’assurer et l’histoire et le dessin, a dû en assurer les couleurs. Faute bien sûr tout à fait pardonnée tant le lecteur sera heureux de retrouver l’ensemble des personnages qui l’avaient séduit à l’époque. Etienne Willem insuffle toujours autant de vie et de sympathie dans l’animation de ses personnages et dans la mise en scène de ses pages. Si cet opus est un peu moins rythmé que le précédent, c’est en partie dû à l’exposition plus complète de toutes les intrigues politiques et prophétiques qui parsèment le récit et au développement des relations entre les différents personnages. Ce choix s'effectue un peu au détriment du nœud principal concernant la sauvegarde du fort. Mais l’essentiel est ailleurs. Sous ses aspects graphiques rassurant, l’œuvre est riche, et l’impatience est grande de voir comment toute la prophétie va pouvoir se dénouer au fil des deux derniers tomes.
L’Epée d’Ardenois s’impose comme une sympathique série Jeunesse qui s’inscrit dans la grande tradition des bandes dessinées tout public. À lire ou à découvrir.