Info édition : Mention N001 au 4e plat. Couverture avec rabats. Sens de lecture d'origine (de droite à gauche).
Résumé: Quatre nouvelles aux tons variés composent ce recueil où l'on retrouve l'érotisme, l'élégance et l'humour très noir de Maruo Suehiro, ainsi que les obsessions pour le surréalisme ou l'expressionnisme allemand du maître de l'ero-guro. Seuls survivants d'un naufrage, un frère et une sœur échouent sur une île isolée ; la tentation de Saint-Antoine se rejoue à travers les malheurs d'un abbé bienveillant ; au soir de sa vie, un masseur aveugle et avaricieux cache sa fortune d'une étrange façon ; une jeune fille et son frère handicapé tentent de survivre sans ressources dans le Japon d'avant-guerre.
Après avoir adapté à plusieurs reprises l'œuvre de Ranpo Edogawa (L'Île panorama, La Chenille, Ranpo Panorama), Maruo poursuit son exploration d'œuvres majeures de la littérature japonaise moderne, en reprenant L'enfer en bouteille, un des récits les plus célèbres de Kyûsaku Yumeno.
L’Enfer en bouteille est une série de nouvelles réalisées par un mangaka repéré en son temps par Moebius. On a droit d’ailleurs à une préface de ce dernier dans un message qu’il avait jadis réalisé. Il regrettait que ce mangaka ne soit pas publié en France car on gagnerait à connaître son œuvre. Voici qui est chose faite.
4 nouvelles par conséquent composent ce recueil : l’Enfer en bouteille qui donne son nom au titre, la Tentation de Saint-Antoine, les Gâteaux de riz de la fortune, Pauvre grande-sœur. Ces récits sont empruntés à la littérature classique nippone.
Il est vrai que graphiquement, c’est très beau. L’influence de l’auteur s’exerce à partir de célèbres tableaux occidentaux. En même temps, il peut revenir sur quelque chose de plus classique et même de plus réaliste. Bref, il dispose d’une palette assez intéressante.
Sur le plan scénaristique, certaines des nouvelles seront assez tristes comme celle de la pauvre sœur en charge d’un frère handicapé qui sera obligé de vendre son corps pour subsister. Les Gâteaux de riz de la fortune est également assez sordide. Pour autant, il y a comme une sorte de fascination qui s’exerce pleinement à l’image de l’Enfer en bouteille.